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L’application "j’allume ma rue" pour une gestion efficiente et écoresponsable de l’éclairage public

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 607 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 29/03/2022
    • de LUPERTO Jean-Charles
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie, de la Mobilité et des Infrastructures
    L'énergie est un bien précieux qu'il convient de consommer avec parcimonie et discernement. Nous ne pouvons négliger aujourd'hui l'impact financier de celui-ci sur les budgets qu'ils soient d'ordre privé et public.

    À cet égard, l'éclairage public représente un coût important, et ce, pour les différents niveaux de pouvoir.

    Pourtant des solutions existent, ainsi en France l'application « j'allume ma rue », fabriquée par la société Odelco permet une gestion interactive de l'éclairage public. Grâce à cette application, il est possible d'allumer les lampadaires d'une rue en un seul clic sur son portable. Pour cela, des boîtiers sont installés dans les compteurs électriques de la ville.

    « Pour activer la lumière à l'endroit où l'on se trouve, il suffit d'appuyer sur le bouton « lampe », a expliqué le créateur de l'application. L'éclairage restera actif pendant un temps défini par la collectivité, par exemple 15 minutes. Grâce à la géolocalisation, les zones traversées seront allumées ou éteintes automatiquement au gré des déplacements. »

    Ce système permettrait d'une part de faire des économies, mais également de réduire la pollution lumineuse, qui a un impact non négligeable sur la faune et la flore.

    Monsieur le Ministre a-t-il connaissance de cette nouvelle technologie ?
    Le cas échéant, est-il prévu de l'intégrer dans le Plan Lumières 4.0 ? Des projets pilotes pourraient-ils être envisagés ?

    Quelles alternatives sont aujourd'hui proposées pour d'une part, réduire la consommation d'énergies, la pollution lumineuse et les dépenses aux communes ?
  • Réponse du 19/05/2022
    • de HENRY Philippe
    L’application « j’allume ma rue » est bien connue de l’administration et a déjà fait l’objet d’analyse dans le cadre de la rénovation de l’éclairage ou du Plan lumières.

    Que ce soit sur le réseau structurant ou non structurant, l’éclairage géré par la Wallonie est principalement situé sur les grands axes et rarement au cœur des villes ou villages, ou dans les quartiers résidentiels.

    Et, c’est justement au cœur des villes ou dans les quartiers que l’application susmentionnée est la plus pertinente. Dans ces zones, très calmes la nuit et peu sujettes au transit à ces moments, le fait de pouvoir rallumer seulement quand on arrive dans le quartier ou quand des hôtes le quittent s’avère plus qu’utile pour les résidents qui économisent donc bien l’électricité de manière judicieuse.

    Avoir ce genre d’opportunité sur l’éclairage du réseau SPW, soit dans des rues à plus grand trafic, plus fréquentées la nuit et charriant le trafic de transit, présente un plus grand risque pour les usagers.

    Néanmoins, dans le cadre du plan lumière, la stratégie de départ fut clairement l’économie d’énergie, que ce soit par :
    - l’installation généralisée de LED réduisant la consommation de plus de 75 % et concentrant mieux le faisceau lumineux sur la route afin de limiter drastiquement la pollution lumineuse ;
    - la généralisation du dimming dès 22h avec une réduction de 50 % de l’intensité ;
    - le placement de radar de détection dans les bretelles afin d’allumer à 100 % uniquement lors du passage d’un véhicule ;
    - le placement de détecteur de présence dans les parkings autoroutiers permettant un allumage à 100 % seulement lors de déplacements d’usagers.

    En outre, en concertation avec la Direction Nature et Forêt et l’ULiège, le plan lumière prévoit l’équipement en LED de température de couleur adaptée (2700°K) dans les zones Natura 2000 pour limiter l’impact sur la faune et la flore.

    Au niveau communal, le Gouvernement wallon a aussi lancé, avec les Gestionnaires de Réseau de Distribution (GRD) et sur une période de 10 ans, la rénovation en LED de l’éclairage public afin de réduire également la consommation énergétique des collectivités. Et justement, si des expériences pilotes devaient avoir lieu avec l’application « j’allume ma rue », c’est bien au niveau communal, avec l’aide des GRD, et au cœur des quartiers que cela se révèlerait le plus efficace.