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Les conséquences du gel sur les récoltes

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 555 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 20/04/2022
    • de FONTAINE Eddy
    • à BORSUS Willy, Ministre de l'Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l'Innovation, du Numérique, de l'Aménagement du territoire, de l'Agriculture, de l'IFAPME et des Centres de compétences
    Les premiers jours d'avril sont les plus froids enregistrés depuis bien longtemps. Le contraste est grand pour les cultures de fruits et légumes après un mars beau et doux. Des plants s'étaient déjà mis à germer ou à bourgeonner.

    Les températures en dessous de 2 degrés ont des conséquences dévastatrices sur le développement des plantes.

    Plusieurs moyens existent pour sauver les récoltes. Les agriculteurs misent sur les bâches pour recouvrir les arbres et les cultures au sol. Une autre solution est l'utilisation par les fruiticulteurs de gros blocs de cire, des bougies chauffantes, placées près des fleurs pour relever la température de 1 à 2 degrés. Les viticulteurs peuvent utiliser la technique la plus efficace et très coûteuse, le brassage de l'air grâce au survol des vignes par un hélicoptère pendant deux à trois heures.

    Le Collège des producteurs wallons et la Fédération wallonne de l'agriculture s'inquiètent de l'ampleur des dégâts si le froid perdure.

    Monsieur le Ministre a-t-il pris contact avec ces institutions afin de connaître l'ampleur des dégâts dus au gel sur les futures récoltes ?

    Peut-on qualifier cette période de froid comme calamité agricole ?

    Une indemnisation pour les producteurs et agriculteurs les plus touchés est-elle étudiée ?

    La procédure de reconnaissance suivra-t-elle celle mise en place pour les calamités agricoles d'avril 2017 ?

    Où en est le Gouvernement dans la réflexion d'un nouveau modèle ?

    Lors d'une question orale, il y a un peu moins d'un an, Monsieur le Ministre répondait que « ne rien retirer du soutien régional, en complément du système assurantiel ». Aujourd'hui, comment appliquer la DPR ?
  • Réponse du 02/05/2022
    • de BORSUS Willy
    Les conséquences du gel de début avril sont difficiles à appréhender à ce stade. Le gel a été peu important et de courte durée. Le secteur agricole n’est pas concerné. Pour les cultures maraîchères et les fraises, les horticulteurs ont fréquemment pris leurs précautions en protégeant les cultures avec de l’agryl – un voile de protection - et à l’heure actuelle, aucun producteur n’a signalé de dégâts.

    Pour ce qui concerne le secteur de l’arboriculture fruitière, des dégâts sont probablement à déplorer dans les cultures hâtives, mais il est encore trop tôt pour se prononcer sur l’ampleur réelle de ceux-ci.

    Mes services sont à l’écoute des inquiétudes relayées par le Collège des Producteurs et la Fédération wallonne horticole et sont en contact régulièrement avec ces institutions afin d’analyser leurs demandes et de les prendre en compte le cas échéant.

    Il est beaucoup trop tôt pour parler de calamité agricole. Si les horticulteurs ont des dégâts à faire valoir, la première étape, ce sont les réunions des commissions de constat de dégâts organisées par les communes sur demande des producteurs. Mes agents des services extérieurs du Développement et de la Vulgarisation y participent.

    À ce jour, ils n’ont pas été contactés. Je reste bien entendu attentif à l’évolution de la situation et prendrai en temps voulu les mesures qui s’avèreront nécessaires.

    Enfin, concernant l’application de la DPR et la mise en place d’un système assurantiel, mon administration et mon équipe étudient et analysent toutes les informations nécessaires pour dégager un système qui soit soutenant pour les agriculteurs. Mon administration m’a déjà remis une note comportant une analyse du système assurantiel comme outil de gestion du risque climatique en agriculture. Ce document comporte un résumé du système assurantiel flamand et décrit les caractéristiques de systèmes développés dans les pays limitrophes. Il comporte également une synthèse des positions des parties prenantes (organisations professionnelles agricoles, Assuralia).

    L’objectif est bien de mettre en place un tel système, mais cela demande une profonde réflexion.