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Les conséquences du prix du tarmac sur les chantiers wallons

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 637 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 20/04/2022
    • de FONTAINE Eddy
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie, de la Mobilité et des Infrastructures
    Nous apprenions récemment une très mauvaise nouvelle : le prix du tarmac a doublé, passant de 95 euros à 195 euros la tonne.

    L'annonce provient des centrales à tarmac et notifie comme cause de l'augmentation, entre autres, la hausse des tarifs sur les matières premières, dont les hydrocarbures. Dans les services travaux des communes, c'est évidemment la catastrophe, et à juste titre.

    Néanmoins, mon inquiétude se porte aussi vers les investissements wallons prévus dans le cadre du Plan mobilité et infrastructures pour tous 2020-2026, qui eux aussi seront inévitablement impactés par ce doublement des prix, et donc sur les moyens à allouer dans cette enveloppe dédiée aux travaux publics dans le Plan mobilité et infrastructures pour tous.

    Le risque est ainsi de voir des travaux se faire reporter aux calendes grecques. Bien évidemment, ces procédures auront également un coût administratif important.

    Comment Monsieur le Ministre compte-t-il amortir cette hausse, ce doublement des prix du tarmac ?

    Devra-t-il procéder à une ré-évaluation de ses ambitions dans le cadre du Plan mobilité et infrastructures pour tous ?

    Quelles en seront les conséquences pour les chantiers prévus et/ou en cours en Wallonie ? Devra-t-il suspendre des travaux de réfection ou de réhabilitation de voirie en raison de cette flambée des prix ?

    En collaboration avec les communes et son collègue des Pouvoirs locaux, quelles sont les mesures à l'étude, les pistes possibles pour permettre de maintenir nos infrastructures routières ?
  • Réponse du 20/05/2022
    • de HENRY Philippe
    Les événements actuels impactent effectivement, une fois de plus les marchés passés par les pouvoirs publics et nous devons tous constater que les prix de certains matériaux explosent.

    À l'heure actuelle, la plupart des entreprises adjudicatrices de marchés en cours ont utilisé, à juste, titre les procédures réglementaires en matière de marchés publics pour dénoncer la situation et se réserver le droit de faire état d'événements imprévisibles pour justifier ensuite les surcoûts de la réalisation des travaux prévus.

    Néanmoins, à court terme, cette situation ne génère pas de report spécifique des chantiers du Plan Mobilité et Infrastructures pour tous, dans la mesure où la planification des projets a de toute façon été altérée par ailleurs par les différentes crises que nous connaissons, en particulier celle des inondations, et la disponibilité budgétaire annuelle n’est donc pas mise en difficulté.

    L’augmentation des tarifs des matières premières est effectivement une des conséquences de la situation géopolitique, mais nous sommes également en période de pleine relance économique où l’offre et la demande ne sont pas en équilibre. Un équilibrage prendra du temps et à ce jour, il n’est pas possible de chiffrer la situation exacte tant pour l'ensemble des marchés en cours que pour les investissements wallons prévus dans le cadre du Plan Mobilité et Infrastructures pour tous 2020-2026.