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Le Plan "Gaz naturel, Plan d'urgence, Solidarité"

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 642 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 20/04/2022
    • de FONTAINE Eddy
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie, de la Mobilité et des Infrastructures
    Le SPF Économie a réalisé, à la demande du Gouvernement fédéral, un plan intitulé « Gaz naturel, Plan d'urgence, Solidarité » dont le but est d'étudier les pistes à envisager pour faire face à la pénurie potentielle de gaz.

    Ce plan est découpé en 3 étapes : une phase de préalerte, une phase d'alerte et une phase d'urgence. Le document reprend la situation actuelle et informe des sources de gaz pour la Belgique (Allemagne, France, Pays-Bas ...) ainsi que du respect des contrats par la Russie pour la fourniture de gaz. Ce plan vient compléter celui rédigé en 2020 dans le cadre de la loi de 2017 sur la sécurité d'approvisionnement en gaz.

    Dans l'état actuel, il n'y a pas d'indications de risque pour la sécurité d'approvisionnement en gaz, mais l'objectif est bien de se préparer au cas où. Les phases d'alerte et d'urgence présentent des attitudes à adopter par les clients et le gestionnaire de réseau comme la réduction de consommation ou encore de procéder à une déconnexion en fonction de critères.

    Une campagne « J'ai un impact » est lancée pour sensibiliser les Belges à l'utilisation intelligente de l'énergie et diminuer la consommation de gaz et de pétrole.

    Monsieur le Ministre a-t-il pris connaissance de ce plan d'urgence rédigé par le SPF Économie daté du 5 avril dernier ?

    La Wallonie compte-t-elle s'inscrire dans ce plan ?

    Un espace de stockage de gaz liquéfié est-il à l'étude en collaboration avec Fluxys sur le territoire wallon ?

    Un soutien à la campagne « J'ai un impact » pour l'adoption d'une consommation responsable du gaz et du pétrole sera-t-il mis en place en Wallonie ?
  • Réponse du 25/05/2022
    • de HENRY Philippe
    L’honorable membre soulève effectivement un point capital de cette crise énergétique qui nous touche depuis la fin de l’été dernier. Il s’agit bien pour une grande partie d’une crise du gaz qui nécessite une réponse adaptée et, surtout, appropriée.

    Dans ce contexte, je m’inscris évidemment pleinement dans le souhait du Gouvernement fédéral à amoindrir la dépendance au gaz russe et à offrir un contexte stable dans l’approvisionnement belge en gaz naturel.

    Nous avons en effet été en contacts étroits avec nos homologues du Fédéral, comme nous le sommes systématiquement depuis le début de la crise.

    Nous savions, ainsi, que la priorité numéro 1 était bien de garantir les stocks de gaz naturel pour l’hiver prochain. Situation constatée, également, un peu partout en Europe.

    Nous nous inscrirons évidemment dans le plan du Gouvernement fédéral dans la mesure de nos compétences et de nos moyens. Nous avons déjà, par exemple, lancé plusieurs campagnes de sensibilisation à l’efficience énergétique, avec des mesures simples pour réduire la consommation énergétique. Ce type d’action est une évidence depuis des années, en atteste la Brochure « 101 idées futées pour faire des économies d'énergie dans le ménage » éditée en 2019 et qui prend encore plus de sens aujourd’hui.

    Au-delà, évidemment, il serait illusoire de penser que nous pourrons nous passer entièrement de gaz naturel dans un avenir proche. Aussi devons-nous garantir une diversification d’approvisionnement la plus large possible.

    Cela est possible grâce aux interconnexions dont Fluxys dispose, mais également avec la réserve stratégique de Loenhout dans la Province d’Anvers et avec le terminal gazier de Zeebrugge. C’est bien à ce dernier que se trouvent les réserves de stockage de LNG qui permettent l’acheminement maritime de gaz naturel liquéfié.

    Il est très difficilement envisageable de disposer, à ce stade, de réserves de LNG en Wallonie où on comptera plus sur les interconnexions existantes à Blaregnies, à Eynatten, à Bras, à Pétange et via Fouron-le-Comte.

    J’attire cependant l’attention sur une autre piste qui doit sérieusement être envisagée pour compléter l’offre en gaz naturel. Je parle ici de la biométhanisation qui offre un potentiel certain en Wallonie. Ce potentiel pourrait contribuer à réduire aussi notre dépendance aux imports de gaz. Nous sommes actuellement en train de mettre en œuvre un projet allant en ce sens dans le PRW. Cette fiche devra permettre de doter la Wallonie de tous les instruments nécessaires afin de capitaliser au mieux sur le potentiel biométhanogène wallon et concourir, ainsi, à une amélioration de notre indépendance énergétique.