La semaine de la courtoisie au volant
- Session : 2021-2022
- Année : 2022
- N° : 300 (2021-2022) 1
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Question écrite du 20/04/2022
- de GALANT Jacqueline
- à DE BUE Valérie, Ministre de la Fonction publique, de l'Informatique, de la Simplification administrative, en charge des allocations familiales, du Tourisme, du Patrimoine et de la Sécurité routière
L'AWSR nous apprend ainsi que 25 % des conducteurs wallons adoptent souvent des comportements discourtois. Vraisemblablement plus en fait, car 75 % des interrogés reconnaissent qu'il leur arrive de se laisser aller. Ces comportements vont du simple "dérangeant" (oubli d'un clignotant ; occupation abusive de la bande du milieu) à la véritable mise en danger : certains avouent freiner brutalement lorsqu'un autre automobiliste le suit de trop près, accélérer au contraire quand on essaie de le dépasser, ou s'insérer parfois de force dans le trafic même lorsqu'il n'a pas priorité. On note aussi que les conducteurs qui reconnaissent le plus ces incivismes sont les 18-34 ans, suivi des 35-54 ans puis des "vieux sages" de plus de 55 ans.
Quelles actions Madame la Ministre met-elle en place afin de réduire la violence physique dans la circulation ?
Comment la Région wallonne appréhende-t-elle ces chiffres au regard de la forte présence de comportements à risque chez les jeunes conducteurs ?
Que fait-elle afin de rendre les automobilistes plus courtois ?
Cela peut-il être intégré dans les apprentissages ?
Réponse du 18/05/2022
- de DE BUE Valérie
L’AWSR sensibilise régulièrement les usagers de la route à cette problématique et aux bienfaits de la courtoisie sur la sécurité routière.
À l’occasion de la semaine de la courtoisie au volant, du 14 au 18 mars 2022, l’AWSR a, comme l’honorable membre l’indique, publié les résultats d’une étude sur les attitudes des Wallons au volant. Elle montre notamment que 1 conducteur sur 4 adopte souvent un comportement incivique sur la route, tandis que les Wallons sont tout de même près de 75 % à reconnaître le faire de façon occasionnelle.
Plus dangereusement, les résultats de l’étude de l’AWSR montrent également combien l’agressivité au volant peut mener à des comportements particulièrement risqués. Ainsi, l’étude révèle notamment que 1 Wallon sur 6 (14 %) reconnaît accélérer lorsqu’un automobiliste essaie de le dépasser.
Néanmoins, selon les chiffres de l’AWSR, les gestes positifs sont appréciés et communicatifs puisque 84 % des Wallons disent que si quelqu’un les laisse passer, cela leur donne envie de faire pareil pour un autre usager. Un cercle vertueux peut donc se mettre en place, d’où l’intérêt de la communication positive en la matière.
Les résultats de cette étude ont fait l’objet d’une communication vers la presse le 14 mars dernier, qui a été relayée par plusieurs médias.
Par ailleurs, l’AWSR a mené également une campagne de sensibilisation aux bienfaits de la courtoisie au volant via ses réseaux sociaux pendant la semaine de cette courtoisie au volant. Elle veille ainsi à rappeler qu’un simple geste de la main peut souvent débloquer une situation et qu’y joindre un sourire qu’on soit au volant, à pied ou à vélo, permet de rendre les choses plus agréables pour tous.
Cette problématique est également abordée à d’autres moments de l’année par l’AWSR, notamment à l’occasion des campagnes de sensibilisation au "partage de la route" entre usagers. Une campagne de sensibilisation de ce type est actuellement menée par l’AWSR. Elle vise à sensibiliser les automobilistes à la présence accrue des deux-roues sur les routes avec le retour des beaux jours, et à la nécessité de les respecter et d’adopter les bons réflexes pour partager la route en toute sécurité. La campagne est visible le long des routes et est également diffusée sur les réseaux sociaux sous la forme de conseils s’adressant aux différents types d’usagers qui partagent la route au quotidien, ce qui permet de toucher spécifiquement les plus jeunes usagers.
De manière générale, les campagnes de l’AWSR qui traitent de la courtoisie, du respect entre usagers et du partage de la route, ont recours à un ton bienveillant et positif afin d’inciter les usagers à adopter la même approche sur la route.
Ajoutons que le sujet d'une conduite bienveillante et attentive aux autres usagers que l’honorable membre suggère dans sa question fait partie du programme de formation à la conduite d'un véhicule et est intégré dans les critères d'évaluation à l'examen pratique pour le permis de conduire.