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La pénurie des lieux de camp en Wallonie

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 310 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 20/04/2022
    • de KELLETER Anne
    • à DE BUE Valérie, Ministre de la Fonction publique, de l'Informatique, de la Simplification administrative, en charge des allocations familiales, du Tourisme, du Patrimoine et de la Sécurité routière
    Dans un appel récent, cinq mouvements de jeunesse réclament au politique des solutions pour lutter contre la pénurie d'endroits de camps pour l'été. Cette pénurie s'aggrave selon eux à cause de la réduction de la durée des vacances d'été due au changement des rythmes scolaires.

    Dans ce contexte, les mouvements estiment que ce sont au minimum 400 endroits supplémentaires qu'il faudrait créer d'ici 2023 pour pallier les conséquences de ce raccourcissement de la période de camps. Ce chiffre ne tient pas compte de deux facteurs aggravants : le succès croissant des mouvements de jeunesse et l'impact attendu de la crise sanitaire sur les propriétaires de lieux de camps qui risque de générer la fermeture d'endroits existants. Tenant compte de ces deux facteurs, on peut estimer que le nombre d'endroits de camps à trouver pourrait augmenter jusqu'à 600.

    Madame la Ministre a-t-elle entendu l'appel des mouvements de jeunesse et quelle réponse a-t-elle à leur donner

    Que fait-elle pour contribuer, via les compétences qui lui sont attribuées, à combler le manque d'endroits de camps disponibles et pour soutenir une meilleure répartition de ces lieux sur le territoire wallon ?
  • Réponse du 23/05/2022
    • de DE BUE Valérie
    J’ai rencontré les représentants des fédérations des Mouvements de jeunesse ainsi que l’ASBL Atouts camps avec ma collègue en charge de la Jeunesse à la Fédération Wallonie Bruxelles, Valérie Glatigny, dès l’été 2021 afin d’évaluer l’impact potentiel de la réforme des rythmes scolaires sur l’organisation des camps d’été.

    J’ai également eu l’occasion de rencontrer la Fédération des Scouts très récemment. Tous sont conscients de l’enjeu de cette réforme, c’est-à-dire le rythme et le bien-être des enfants. Le mouvement est très volontaire et travaille également à l’organisation des camps dans cette perspective.

    Une réunion interministérielle s’est également tenue le 1er avril dernier avec le Ministre-Président de la Fédération Wallonie-Bruxelles, la ministre en charge de l’Enseignement supérieur et de la Jeunesse, la ministre de l’Enseignement, mon collègue en charge des Pouvoirs locaux et moi-même. De ces échanges très constructifs est ressortie une première initiative, à savoir l’envoi d’un courrier commun invitant les différentes parties prenantes à s’engager dans une démarche visant à répondre aux besoins des mouvements de jeunesse. Concrètement, il est fait appel :
    - au privé pour la mise à disposition de prairies ;
    - aux communes pour faciliter l’accueil des groupes ;
    - aux associations et aux pouvoirs régionaux et communautaires afin de clarifier les problèmes de mise à disposition et de mise aux normes incendie des bâtiments sportifs et scolaires.

    Une nouvelle réunion interministérielle a eu lieu avec les Mouvements de jeunesse le 6 mai 2022.

    Concernant les actions menées dans le cadre de mes attributions, l’ASBL Atouts camp bénéficie pour l’identification et la labellisation des endroits de camps, d’un soutien financier annuel de 176 000 euros. La Ministre de la Jeunesse de la Fédération Wallon-Bruxelles a également décidé d’octroyer une subvention complémentaire à l’ASBL dans le cadre de la réforme.

    Je soutiens également les centres et séjours qui s’inscrivent dans le cadre du décret Centres de Vacances, via une subvention de 225 000 euros octroyée annuellement à l’ONE. Ce donc 400 000 euros qui sont déjà octroyés annuellement aux mouvements de jeunesse par le secteur du Tourisme, en plus des possibilités de subventions aux endroits de camp inscrites dans le Code wallon du tourisme.

    J’envisage également de lancer en fonction des disponibilités budgétaires, pour 2023, un nouvel appel à projets pour la création de nouveaux endroits de camps, afin de répondre à la demande des acteurs de terrain. Comme l’honorable membre le sait, il y a à la fois la réforme des rythmes scolaires, à laquelle il faut s’adapter, mais aussi le problème structurel de disponibilité des endroits de camps qui existait avant cette réforme.

    Par ailleurs, dans le cadre de la réforme du Code wallon du Tourisme que je mène actuellement, certaines modifications techniques ont été sollicitées par l’ASBL Atout Camps et leur mise en pratique est à l’étude.

    La réponse à apporter au manque d’endroit de camp ne sera donc pas unique, mais le résultat d’un faisceau d’actions combinées, dont certaines viendront également des mouvements directement. Chacun y est bien sûr attentif et met tout en œuvre en gardant comme objectif le rythme et le bien-être des enfants.