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L'état des lieux de la mise à mort des homards

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 481 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 20/04/2022
    • de MATHIEUX Françoise
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    En mars 2022, Madame la Ministre me répondait, relativement à la question de la mise à mort des homards avant leur consommation, qu'avant d'aller vers l'imposition d'une obligation d'étourdissement préalable de ces animaux, elle devait discuter de la faisabilité et de l'applicabilité des méthodes avec les parties impliquées.

    Que met-elle en place dans le cadre de ces discussions avec les différents secteurs ? Comment compte-t-elle procéder et quelles sont les différentes méthodes mises sur la table ?

    Peut-elle, à ce stade, me faire part de ces discussions et des résultats obtenus ?
  • Réponse du 25/05/2022
    • de TELLIER Céline
    À ce stade, en ce qui concerne les dispositions relatives à la mise à mort des animaux, le Code wallon du bien-être des animaux ne s’applique qu’aux vertébrés. Le Code permet au Gouvernement de faire appliquer des dispositions à certains invertébrés. Celles-ci doivent être déterminées sur base de recherches scientifiques démontrant leurs capacités sensitives.

    En ce qui concerne les homards, le Conseil wallon du bien-être des animaux a rendu un avis concernant l’étourdissement des décapodes marcheurs en septembre 2018. Dans cet avis, le Conseil souligne qu’en l’état de la science, les décapodes marcheurs semblent avoir la capacité de ressentir des émotions, notamment la douleur. Dès lors, le Conseil est d’avis que les conditions de transport et de logement doivent se faire de façon à assurer leur bien-être, et que leur mise à mort doit être précédée d’un étourdissement adéquat tel que l’électronarcose.

    Avant d’aller plus loin sur cette question et d’imposer l’obligation d’étourdissement préalable lors de la mise à mort des décapodes marcheurs, la faisabilité et l’applicabilité des méthodes doivent en effet être étudiées et discutées avec les parties impliquées. Les résultats de cette étude récente devront également être pris en considération si des réflexions se poursuivent sur le sujet.

    Comme l’honorable membre le sait, la mise en application du Code wallon du bien-être des animaux constitue un chantier important. De nombreux projets d’arrêté ont déjà été adoptés, et d’autres sont en cours. Dès lors, des priorités doivent être fixées, et la thématique qu’elle aborde n’en fait pas partie à ce stade.

    Dans l’attente d’un texte législatif, j’ai chargé mon administration d’informer et de sensibiliser les restaurateurs et les commerçants qui vendent des homards vivants aux alternatives à la mise à mort sans étourdissement de ces animaux. Il s’agit des chocs électriques ou de la destruction mécanique des noyaux encéphaliques des homards avant la cuisson.