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Le panel citoyen sur le Plan Air-Climat-Énergie (PACE)

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 666 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 20/04/2022
    • de NEMES Samuel
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie, de la Mobilité et des Infrastructures
    Monsieur le Ministre pourrait-il m'expliquer comment ont été déterminées les « intentions », ainsi que les titres qui regroupent ces intentions, qui ont structuré les travaux du panel citoyens ?
  • Réponse du 25/05/2022
    • de HENRY Philippe
    Le panel citoyen s’est avant tout appuyé sur l’intelligence présente en son sein, et sur la variété des profils qui y étaient représentés pour déterminer les sujets que ses membres voulaient approfondir. Les enjeux et questions liées au changement climatique ont d’abord été discutés de manière ouverte et large, et en partant de leurs expériences quotidiennes. Ensuite à la demande des panélistes, certains aspects ont été approfondis avec des experts des UAP et du SPW, lors de rencontres successives en ligne et puis en présentiel.

    Les panelistes ont alors développé une vision sociétale partagée, qui s’appuie sur un objectif global de développer une société viable et désirable pour tous de manière juste à moins 55° d’émissions de GES en 2030 par rapport à 1990. Cet objectif global est symbolisé par la Boussole, le cap à suivre.

    Ils ont travaillé cet objectif global dans neuf champs d’action, dont les contours se sont dessinés au fur et à mesure de leurs interactions : 1) Gestion et gouvernance, 2) Aménagement du Territoire et accessibilité, 3) Habitat, 4) Mobilité fonctionnelle, 5) Consommation responsable, 6) Sensibilisation et Communication, 7) Enseignement, Formation, Education, 8) Développement économique et 9) Agriculture.

    Ces champs de actions ont permis d’organiser une série d’idées, d’actions, de mesures qui ont émergé pendant le processus et que les panélistes ont formulés sous forme de recommandations, qui correspondent aux actions, ou objectifs opérationnels, à mettre en place dans chacun des 9 champs d’action.

    Pour être surs d’être compris, les panélistes ont pris le temps de contextualiser et classer leurs idées par intention, regroupant les différentes pistes de réponse relatives à même un enjeu.

    Ces intentions ont donc été discutées pour clarifier le rôle des recommandations : l’intention est le « pourquoi » quand la recommandation est plutôt le « comment ». Les intentions permettent aux recommandations d’être ancrées dans la réalité et de répondre à la vision du panel.

    Le résultat complet (vision – champs d’actions – intentions – recommandations) correspond à une structure du type « Cadre Logique », qui visuellement est représentée par une pyramide, la base correspondant aux actions, et le sommet à l’objectif global à atteindre – ici la vision sociétale.

    La Méthodologie de Cadre Logique ou MCL est bien connue, c’est une méthode de planification des projets ciblée sur les objectifs. Elle date des années 60 et est utilisée dans tout type de projets et notamment dans des projets complexes de collaboration au développement. Elle est utilisée par exemple par les services de la Commission européenne, des agences de l’ONU, la GTZ allemande, etc.

    La Méthodologie du Cadre Logique est donc un outil qui promeut la participation, la responsabilisation et l’appropriation, elle s’est avérée un choix extrêmement pertinent pour les travaux du panel.