/

L'utilisation des géodonnées en vue de la digitalisation des cimetières wallons

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 363 (2021-2022) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 29/04/2022
    • de GALANT Jacqueline
    • à COLLIGNON Christophe, Ministre du Logement, des Pouvoirs locaux et de la Ville
    L'entreprise D2D3 existe depuis 2004 et est active dans le domaine de la cartographie. Ils créent des données, les intègrent, et reprennent celles d'administrations communales en Belgique et en France.

    Dans ce cadre, une partie de ses activités concerne la digitalisation des cimetières, environ 1 500 cimetières en Belgique et en France. L'idée est de faire le cadastre, de dessiner chaque emplacement en 2D pour, par exemple, aider les communes à connaître les emplacements, pour des travaux, pour l'état civil, l'urbanisme… C'est aussi une manière de mieux les gérer. On peut, par exemple, voir à 2 centimètres près si l'on peut faire passer un engin de chantier.

    C'est une manière de remettre en valeur des cimetières qui ont été délaissés pendant des années et de mettre en exergue des sépultures exceptionnelles. Leur application est déjà utilisée par les communes pour relever le petit patrimoine wallon.

    Monsieur le Ministre connaît-il cette entreprise ?

    L'entreprise envisage de passer aux représentations 3D. La Wallonie soutiendra-t-elle ce type d'initiative ?

    En concertation avec son collègue en charge de la Digitalisation, pense-t-il que la Wallonie devrait encourager toutes ses communes à utiliser cette application ?
  • Réponse du 17/05/2022
    • de COLLIGNON Christophe
    La géolocalisation et la digitalisation des cimetières wallons sont en cours depuis le premier appel à projets pour « la mise en conformité et l’embellissement des cimetières », lancé en 2008. À ce titre, mon administration est en contact avec le partenaire privé cité dans la question, D2D3, qui œuvre dans le cadre de Civadis.

    Par ailleurs, trois gouverneurs de province (Luxembourg, Namur et Liège) ont proposé des aides aux communes pour la réalisation de vectorisations des cimetières par le seul partenaire intercommunal existant dans cette matière, le GIG Wal, dont le travail, très économique, se diffuse largement depuis plus de 10 ans.

    De nombreuses communes, de tailles diverses, ont déjà clôturé cette vectorisation des données et donc le rétablissement dynamique de leurs archives et de leurs registres depuis plusieurs années, conformément aux prescriptions du décret du 6 mars 2009. J’encourage évidemment toutes les communes à respecter leurs obligations cartographiques dans les cimetières, l’outil informatique s’avérant, pour cela, particulièrement efficace.

    Concernant plus précisément les « représentations 3D », elles sont intéressantes, mais secondaires face à l’obligation de disposer des plans 2D actualisés des cimetières. Au mieux permettront-elles, si elles sont assez précises, de « visiter » le cimetière sans avoir à quitter son siège.

    Il faut être conscient que la vectorisation des données des cimetières ne se limite pas à un survol photographique des sites. Elle implique de l’encodage communal et la mise en activité de fonctions informatiques, nécessitant la formation des agents communaux et donc une transition.

    Enfin, la Wallonie a déjà soutenu la vectorisation cartographique des cimetières à plusieurs reprises depuis 2009. J’encourage donc fortement les communes ne l’ayant pas encore réalisée à concrétiser cette opération.