/

L’accueil des enfants en situation de handicap en Wallonie

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 424 (2021-2022) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 02/05/2022
    • de DURENNE Véronique
    • à MORREALE Christie, Ministre de l'Emploi, de la Formation, de la Santé, de l'Action sociale et de l'Economie sociale, de l'Egalité des chances et des Droits des femmes
    Lorsque les besoins d'un enfant ne peuvent être rencontrés dans les milieux d'accueil ordinaires, il arrive que les parents se dirigent vers les structures spécialisées, un bilan est alors réalisé et souvent, un diagnostic est posé. Le chemin des parents et professionnels est parfois long avant de mettre des mots sur la déficience.
    Les moyens qui répondent aux besoins de l'enfant en situation de handicap sont naturellement plus disponibles dans les milieux d'accueil spécialisés vu qu'ils s'adressent aux enfants en fonction de leur type de déficience.
    Accueillir un enfant en situation de handicap n'est pas sans susciter des questionnements auprès des professionnels. Il convient cependant de garder en tête que la situation d'un enfant, particulièrement pendant ses premières années de vie, est toujours évolutive. Ses besoins, les effets liés à sa ou ses déficience(s) le sont aussi.

    Des structures d'accueil spécialisées existent-elles en Wallonie ? Sont-elles sous la responsabilité de l'AViQ ?

    Comment sont formés les professionnels de ces milieux d'accueil ?

    Comment ces milieux d'accueil sont-ils financés ?

    L'AViQ et l'ONE travaillent-ils ensemble dans ce domaine ?
    Dans l'affirmative, de quelle manière ?

    Les normes d'encadrement sont-elles identiques que celles exigées par l'ONE ?

    Vers qui les parents peuvent-ils se tourner afin d'obtenir de l'aide dans le choix du milieu d'accueil de leur enfant ?
  • Réponse du 01/06/2022
    • de MORREALE Christie
    Il est effectivement primordial que les enfants en situation de handicap puissent être accueillis dans des services qui répondent à leurs besoins spécifiques, y compris dans le cadre de l’accueil de la petite enfance.

    Ainsi, l’AViQ a une offre de milieux d’accueil spécialisés pour les enfants en situation de handicap. En particulier, il existe deux types de structures pouvant les accueillir, les services d’accueil spécialisé pour jeunes (SAS’J) et les services résidentiels pour jeunes (SRJ). Ces structures sont agréées et financées par l’AViQ et répondent à des missions spécifiques.

    En ce qui concerne les SAS’J, ils sont au nombre de 17 pour 487 places. Ces services accueillent des jeunes non scolarisés (de manière temporaire ou plus prolongée) qui, en raison de la gravité de leur handicap, ne fréquentent pas un établissement d’enseignement ordinaire ou spécial. Ils les accueillent le plus souvent en journée pendant la semaine, à des degrés d’intensité variables selon les besoins du jeune à un moment donné.

    À partir d’un projet personnel du jeune, ces services assurent une prise en charge médicale et paramédicale.

    Ils organisent aussi des ateliers et des activités diversifiées et fournissent aux jeunes une prise en charge individuelle, éducative, médicale, thérapeutique, psychologique, sociale, adaptée à leurs besoins. Ils visent à une intégration scolaire, sociale, culturelle de la personne handicapée. Ces services remplissent leurs missions en répondant à la norme d’encadrement d’environ 0,35 ETP par bénéficiaire, tout en sachant que cette norme peut varier selon la pathologie des enfants.

    Pour les SRJ, il en existe 52 pour un total de 3 164 places. Ces services accueillent de manière permanente, de jour comme de nuit, dans un environnement adapté, des jeunes dont le milieu familial, en raison du handicap, ne peut plus assurer l’encadrement nécessaire.

    Suivi médical, soins infirmiers, rééducation fonctionnelle, activités éducatives, créatives et récréatives, suivi ou thérapie psychologique, activités visant l’autonomie, sont prévus pour favoriser l’épanouissement du jeune et soutenir son autonomie. Les SRJ sont également un lieu d’écoute et de soutien pour les familles.

    Les équipes des SRJ sont constituées d’éducateurs, d’assistants sociaux, de logopèdes, de kinésithérapeutes, d’infirmiers, de psychologues, de médecins, de personnel administratif avec une norme d’encadrement d’environ 0,45 ETP par bénéficiaire à respecter. Dans la mesure du possible, il s’agit d’une phase transitoire qui permet de relancer le développement de l’enfant en mobilisant ses compétences et celles de ses parents.

    Par ailleurs, l’AViQ et l’ONE ont signé un accord de collaboration en juin 2010 (AWIPH-ONE à l’époque), permettant la création et la poursuite de projets d'initiatives spécifiques, des projets de recherche en commun, des colloques et des journées d'études. À travers ces collaborations, les institutions constatent des bénéfices que ce soit pour les agents, pour les structures qu'ils accompagnent, mais surtout pour les familles, grâce à une amélioration de l'offre de service.

    Enfin, je tiens à insister sur le fait que l’AViQ, et plus particulièrement les bureaux régionaux de l’AViQ, restent des partenaires privilégiés pour les familles qui, à tout moment, peuvent solliciter leur aide pour une information, une orientation, un accompagnement dans la recherche de solution, et cetera.

    Les familles peuvent également s’adresser directement au milieu d’accueil qui peut aussi effectuer l’analyse des besoins. Néanmoins, il est constaté que dans la plupart des cas, cette analyse se crée via les services de première ligne : les services pédiatriques des hôpitaux, les neuropédiatres, les pédopsychiatres, les centres PMS, les services de santé mentale, les services d’aide précoce, et cetera. Ces services sont, en effet, partenaires de l’AViQ et peuvent jouer un rôle d’orientation pour les jeunes et leurs familles.