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La technologie du CO2 "capturé" dans le béton

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 729 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 02/05/2022
    • de MATHIEUX Françoise
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie, de la Mobilité et des Infrastructures
    J'interrogeais Monsieur le Ministre en septembre 2020 sur une nouvelle technologie de béton régénérant.

    Il m'indiquait que cette nouvelle technologie semble intéressante, mais qu'il ne disposait pas de connaissance suffisante sur ce sujet.

    Après différentes recherches, j'apprends également qu'il existe des projets de béton autorégénérant permettant de capter le CO2 et proposant donc un bilan carbone négatif.

    Cet état de fait me permet de lui poser les questions suivantes.
    Son administration a-t-elle effectué de plus amples recherches concernant cette technologie ?

    Est-il au fait de cette technologie de béton proposant un bilan carbone négatif  ?

    Enfin, envisage-t-il d'intégrer cette nouvelle technologie dans les travaux publics wallons  ?
  • Réponse du 31/05/2022
    • de HENRY Philippe
    La technologie en phase de recherche et développement que l’honorable membre évoque dans sa question permettrait à des bétons fissurés de s’autoréparer.

    Des ingénieurs d’un laboratoire de l’Université de Gand, en Belgique, travaillent notamment sur ce type de béton composé de polymères dits « superabsorbants » qui lorsqu’une fissure apparaît et que l’eau s’y infiltre gonflent et colmatent ainsi la brèche. Si une microfissure commence d’elle-même, immédiatement, à se réparer, alors, elle ne pourra pas s’agrandir.

    Les polymères élastiques utilisés seraient donc en mesure de protéger des structures supportant des charges dynamiques et mécaniques importantes, comme des ponts ou des tunnels, que la moindre fissure peut durablement et dangereusement endommager.

    À l’Université de Technologie de Delft, aux Pays-Bas, une deuxième équipe de chercheurs a réussi à identifier d’autres agents à même d’aider le béton à s’autoréparer : des bactéries. À la première microfissure, la bactérie injectée dans le béton se mélange à l’eau présente et produit du carbonate de calcium qui va colmater la microfissure.

    Nous sommes donc en présence de technologies très intéressantes à développer pour la durabilité de nos ouvrages de génie civil, mais pas une solution entrant dans le cadre de la lutte contre les changements climatiques, comme le suggère sa question en parlant de bilan carbone négatif pour ce type de béton.