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L’automatisation du contrôle aérien et des aéronefs

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 102 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 04/05/2022
    • de CLERSY Christophe
    • à DOLIMONT Adrien, Ministre du Budget et des Finances, des Aéroports et des Infrastructures sportives
    L'automatisation du contrôle aérien et des aéronefs pose plusieurs défis, notamment l'augmentation des capacités de calcul rapide et la démonstration de la sécurité et de la sûreté des systèmes adoptés.

    Dans ce cadre, l'attention devra également être portée à la période de transition entre le système actuel et le futur automatisé.

    Sur le plan des procédures, il y a beaucoup à gagner sur la mise au point de trajectoires vertes grâce à la notion de contrat « 4D ». Ceux-ci seraient établis en prenant en compte les performances de l'avion, la météo prévue et la demande de trafic. L'automatisation de la gestion du trafic permettrait, selon le rapport, des économies d'énergie, une limitation des nuisances, une augmentation de la sécurité, une fluidité du trafic, une plus grande prédictibilité ou encore une meilleure gestion des imprévus. Pour réduire le nombre d'accidents, l'automatisation de la plupart des tâches devra être envisagée, tant au niveau des communications avion/Air Trafic Control qu'au niveau de la navigation, de la gestion des imprévus et du pilotage.

    Très concrètement, quels sont les gains de la mise en oeuvre de tels processus au niveau de la Wallonie au niveau environnemental ? Monsieur le Ministre a-t-il des chiffres précis en la matière ?

    Ces évolutions technologiques amèneront-elles la création de nouvelles fonctions et/ou la recomposition des postes de travail actuels au niveau de nos aéroports ?

    Par ailleurs, le potentiel déploiement de la 5G dans nos aéroports devrait selon certains experts permettre d'automatiser un certain nombre d'opérations au sol. Ce déploiement aura-t-il des conséquences négatives sur le volume d'emplois au sein de nos aéroports ? Très concrètement, de quelles formes d'automatisation parle-t-on dans le cadre du déploiement de cette technologie ?
  • Réponse du 03/06/2022
    • de DOLIMONT Adrien
    J’attire l’attention de Monsieur le Député sur le fait que cette thématique ne relève pas directement de mes compétences, mais bien du ministre fédéral de la Mobilité, son administration et Skeyes.

    L’honorable membre ne précise par ailleurs pas dans sa question à quel rapport il fait référence et il ne m’est dès lors pas possible de le commenter.

    Si l’automatisation du contrôle aérien et des aéronefs n’est pas une idée neuve, elle semble cependant rester, pour le principal, au stade de la recherche.

    Pour gérer l’augmentation du trafic aérien prévue d’ici 2050, les projets majeurs de recherche tentent ainsi d’automatiser certaines tâches dévolues jusqu’à présent aux contrôleurs.

    Dans ce cadre, je rappelle que la Wallonie souhaite demeurer à la pointe du progrès.

    Je prends pour exemple le projet de tours digitales au bénéfice du trafic aérien au départ et à l’arrivée de nos aéroports wallons. Ces tours faciliteront le travail des contrôleurs aériens grâce à la technologie de la réalité augmentée et permettront d’accroître encore le niveau de sécurité et de service de nos aéroports.

    Par ailleurs, Liege Airport, avec la Sowaer, est en discussion avec Skeyes dans le cadre de la mise en place d’une transition vers des approches RNP (Required Navigation Performance), qui est un des éléments du PBN (Performance Based Navigation). Cette transition vers une navigation plus automatisée et pilotée à distance permet :

    (i) De mieux concentrer les vols dans les zones dédiées afin de réduire le nombre de personnes concernées par le bruit en concentrant celui-ci là où des mesures d’accompagnement sont mises en place et ;

    (ii) De favoriser les CDO (Continuous Descent Operations), qui sont d’autant plus « nécessaires » avec les RNP, car on concentre le bruit dans certaines zones.

    (iii) De réduire les consommations de carburant en utilisant des trajectoires plus adéquates et d’améliorer la sécurité aérienne en facilitant les séparations, en garantissant les trajectoires …

    Enfin, en ce qui concerne l’implémentation de la 5G, celle-ci est en cours d’étude suite aux recommandations de l’OACI à l’égard des interférences potentielles avec l’équipement de bord des avions.

    A Charleroi, la 5G aura notamment pour finalité de permettre, dans le cadre des opérations des pilotes et au niveau de la piste, l’utilisation éventuelle de tablettes pour suivre les opérations en temps réel (heure d’arrivée, nombre de passagers, bagages …).

    La technologie ne remplacera toutefois pas l’intervention humaine dans la réalisation de ces tâches.