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Les accidents de moto en Wallonie

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 328 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 04/05/2022
    • de AHALLOUCH Fatima
    • à DE BUE Valérie, Ministre de la Fonction publique, de l'Informatique, de la Simplification administrative, en charge des allocations familiales, du Tourisme, du Patrimoine et de la Sécurité routière
    En 2019, 45 motards se sont tués sur les routes de Wallonie. Ce chiffre représente 15 % de l'ensemble des tués au sud du pays. La moto reste, selon l'Institut Vias, le modèle de déplacement le plus dangereux. Les accidents à moto sont deux fois plus graves par temps sec, selon une étude de l'Agence wallonne pour la Sécurité routière (AWSR) publiée récemment. Elle relève également que 40 % des accidents ont lieu le week-end.

    Même si, le nombre de motards victimes d'un accident en Wallonie a baissé de 15 % ces cinq dernières années, ces usagers restent particulièrement vulnérables. Ils représentent ainsi à peine 1 % des kilomètres parcourus en Wallonie, mais sont impliqués dans près d'un accident sur 10 et un tué sur six sur les routes wallonnes est un motard.

    La situation est encore pire par beau temps, puisque neuf accidents avec tués ou blessés sur dix impliquant une moto ont lieu lorsque le temps est sec. L'étude révèle par ailleurs que les accidents de moto sont deux fois plus graves dans ces conditions que lorsqu'il pleut. Dans plus d'un tiers des accidents (35 %), le motard est seul en cause. La plupart (95 %) des motards tués ou blessés sont des hommes, tandis que les femmes représentent, en revanche, 78 % des passagers victimes d'un accident de moto. Un tiers des accidents de moto surviennent au sein des provinces de Liège (32 %) et de Hainaut (31 %), mais l'étude montre des accidents plus graves dans les provinces de Luxembourg et de Namur.

    Le problème revient régulièrement. Madame la Ministre compte-t-elle avec l'AWSR travailler sur la prévention afin de protéger les motards ?

    Quels projets sont-ils en cours ?

    Les travaux envisagés doivent tenir compte de la pratique des deux-roues motorisées. Parfois un choix de peinture, un type de revêtement, une hauteur ou une inclinaison de bordure peut tout changer.

    Quels sont les aménagements nécessaires pour les motards pris en compte pour les prochains chantiers ?

    Quelle campagne de prévention prévoit-elle pour la sécurité des motards ?
  • Réponse du 03/06/2022
    • de DE BUE Valérie
    Même si ces 5 dernières années, le nombre de motards victimes d’un accident en Wallonie a baissé de 15 %, les motocyclistes restent des usagers de la route particulièrement vulnérables.

    Ils représentent à peine 1 % des kilomètres parcourus par les véhicules motorisés en Wallonie, mais ils sont impliqués dans près d’un accident sur 10.

    En raison de la saisonnalité des accidents impliquant des motards, notamment mise en avant par cette nouvelle étude, l’AWSR mène spécifiquement des campagnes de sensibilisation à la sortie de l’hiver. Les automobilistes peuvent en effet avoir perdu l’habitude de croiser des deux-roues. De même, certains motards n’ont plus utilisé leur engin depuis un moment.

    La dernière campagne de ce type a été menée pendant tout le mois d’avril. Des affiches étaient placées le long des routes pour sensibiliser les automobilistes à la présence accrue des motards avec le retour des beaux jours. Par ailleurs, l’AWSR a rappelé, tant aux automobilistes qu’aux deux-roues, les règles essentielles pour partager la route en toute sécurité via ses réseaux sociaux et son site internet.

    L’AWSR sensibilise également les motards à d’autres moments, notamment via des publireportages dans des magazines spécialisés, le quiz de la route organisé chaque année en octobre ou encore les émissions Contacts diffusées sur la RTBF.

    Ces sensibilisations portent notamment sur la vitesse excessive ou inadaptée qui joue un rôle dans la gravité des accidents survenant hors agglomération.

    La formation à la conduite des motos a fait l'objet d'une grande et profonde réforme en 2013. Ainsi, la formation à la conduite est progressive en fonction de la puissance autorisée de la moto. Outre des épreuves de maîtrise de la moto sur terrain privé, l'examen pratique se déroule en grande partie sur la voie publique et évalue la manière de circuler.

    L'apprentissage ne doit pas s'arrêter avec l'examen du permis de conduire. Lorsqu'une compétence est acquise, il s'agit néanmoins de l'entretenir par la pratique et par une formation continue tout au long de sa vie afin de s'améliorer et de s'adapter aux évolutions. C'est pourquoi je soutiens toutes les initiatives de formation continue à la conduite.

    Une partie des motards ne conduisent pas en hiver et ressortent leur moto au printemps. Dans ce cas, il est judicieux de vérifier sa moto et de se refamiliariser à circuler en moto. C'est notamment pour cela que l'AWSR a organisé une campagne de sensibilisation en ce mois d'avril.

    L'infrastructure routière doit aussi contribuer à atteindre nos objectifs en réduisant les risques d'accidents et leur gravité.

    Pour cela, les gestionnaires d'infrastructures routières sont mobilisés. Une importance toute particulière est accordée à la sécurité routière lors de la planification, de la construction, de l'entretien et de l'exploitation de nos routes.

    Des outils et des procédures pour une gestion optimale de la sécurité des infrastructures routières sont d'application sur l'ensemble du réseau routier régional. Ces procédures concordantes avec les meilleures pratiques en application dans les pays à la pointe de la sécurité routière permettent de s'assurer que les projets d'aménagements routiers sont choisis, conçus et réalisés en tenant compte de la sécurité routière pour tous les usagers sans négliger les nombreux autres paramètres et contraintes.

    Ces procédures tendent aussi vers une diffusion rapide des bonnes pratiques au sein des services et sur l'ensemble du territoire.