/

Le retour du faucon pèlerin en Wallonie

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 542 (2021-2022) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 04/05/2022
    • de LENZINI Mauro
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    Mi-avril les travaux de rénovation de l'église classée d'Hermalle-sous-Argenteau, au nord de Liège, ont débuté et ont été immédiatement stoppés pour cause de nidification d'un couple de faucons pèlerins.

    Ces gracieux rapaces, disparus de nos contrées depuis des dizaines d'années, semblent à nouveau se plaire dans nos paysages, un célèbre couple nichant depuis quelques années dans le clocher de la cathédrale des Saints Michel et Gudule à Bruxelles.

    À quoi peut-on attribuer le retour en Wallonie du faucon pèlerin ?

    Existe-t-il un programme de réintroduction au niveau de notre région, ou cette extension de sa zone d'habitat est-elle purement naturelle ?

    Existe-t-il un recensement du nombre de faucons pèlerins en Wallonie ?

    Possède-t-on des données quant aux nombres de couples nicheurs ainsi que sur la localisation de ces nids ?
  • Réponse du 03/06/2022
    • de TELLIER Céline
    Le faucon pèlerin a pratiquement disparu d'Europe au cours du 20e siècle, à la suite de sa destruction volontaire et de l'utilisation de pesticides, comme le DDT. En Belgique, plus aucun fauconneau n’avait vu le jour entre la fin des années soixante et 1996.

    L'interdiction de l’utilisation du DDT et la protection légale des rapaces, couplées à la pose de nichoirs, ont permis à l'espèce de nicher à nouveau en Wallonie depuis les années 1990. Aujourd'hui, ce rapace emblématique a recolonisé toute la Wallonie, en s'installant principalement sur les parois rocheuses des grandes vallées. L’espèce s’est également installée en ville et en particulier à Bruxelles.

    La réexpansion de l’espèce n’est donc aucunement liée à un programme de réintroduction ; seule sa protection stricte couplée à une mise à disposition de nichoirs a permis à ce rapace de coloniser à nouveau notre territoire.

    Depuis le retour de l’espèce, un programme de suivi et de sensibilisation du grand public est mené par l’Institut Royal des Sciences naturelles de Belgique. Grâce à ce suivi et avec l’aide de nombreux contributeurs bénévoles et professionnels, la situation régionale et l’évolution de l’espèce est bien connue, en ce compris la localisation des sites de nidification.

    La population wallonne est actuellement estimée à 150 couples nicheurs alors qu’elle n’était encore que de 25 couples il y a 15 ans.