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Les cas de gale liés aux inondations et la médecine de première ligne

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 437 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 04/05/2022
    • de LEKANE Laure
    • à MORREALE Christie, Ministre de l'Emploi, de la Formation, de la Santé, de l'Action sociale et de l'Economie sociale, de l'Egalité des chances et des Droits des femmes
    Dans son édition du 24 avril, le groupe Sudpress donne la parole au président de l'AGEF, association des médecins généralistes de l'est francophone de Belgique. Dans son interview, Michel Meuris plaide pour des actions de prévention. Du côté des pharmaciens, on note un pic de gale sur Verviers lors du mois de janvier.

    D'autre part, interrogée à ce sujet ce lundi 25 avril, l'échevine en charge des questions de santé à Verviers semblait avoir d'autres chiffres et ne pas être au courant d'un pic au mois de janvier.

    Autrement dit, il semble y avoir un cafouillage dans la transmission des informations autour des problèmes de santé liés aux inondations.

    Comment Madame la Ministre va-t-elle utiliser le Dispositif d'accompagnement social inondations (DASI) dans ce sens ?

    Comment se fait-il que, quand un pic est constaté par des pharmaciens en janvier, une campagne de sensibilisation n'ait pas lieu ?

    Comment se fait-il que les différents acteurs de la première ligne médicale n'aient pas les mêmes chiffres sur les cas ? Comment mener une bonne politique de prévention dans ces conditions ?
  • Réponse du 16/05/2022
    • de MORREALE Christie
    Il est vrai que les risques sanitaires liés à la salubrité publique sont multiples. Dès l’été 2021, un fascicule comportant des informations spécifiques à ces risques a été édité par le Collège de médecine générale en partenariat avec l’AViQ de sorte à prévenir, surveiller et réagir face à l’apparition d’éventuelles épidémies. En effet, la meilleure façon de prévenir est d’éduquer les professionnels de la santé sur le mode de transmission et le diagnostic rapide ainsi que sur le traitement des personnes malades et de leurs contacts. Une fiche spécifique à la gale et détaillant les mesures de prévention est disponible sur le site MATRA de l’AViQ.

    C’est ainsi que plusieurs cas de gale ont pu être identifiés au sein de plusieurs familles de Verviers et alentour, sans qu’ils soient limités aux quartiers atteints par les inondations de juillet 2021. Ils ont été signalés à l’Outbreak Support Team de l’Est francophone (OST EF). Certains médecins généralistes ont également prévenu l’OST EF que la situation n’était pas limitée uniquement aux quartiers sinistrés.

    Les mesures ont donc été prises en temps et en heure, tant sur le plan préventif que curatif, grâce à la collaboration entre SURVMI, l’OST et la médecine générale locale.

    La cellule SURVMI et l’OST EF ont par ailleurs sensibilisé les autorités communales de Verviers pour évaluer la meilleure stratégie de prévention à adopter et mettre en place une campagne de sensibilisation.

    En ce qui concerne le dénombrement des cas, pour rappel, la gale n’est pas une maladie à déclaration obligatoire en Région wallonne, les chiffres considérés par les pharmaciens en janvier se fondent sur la vente de médicaments anti-gale, un indicateur utile pour avoir une idée de la situation, mais pas en lien direct avec le nombre réel de cas. Il s’agit davantage d’une perception par la vente de produits que d’un dénombrement de cas.

    Au sujet de l’intervention des DASI dans ce cadre-ci, cela ne fait pas partie de leur mission directe, car ils interviennent sur des problématiques d’ordre psychosocial.

    En revanche, ils peuvent faire office de « lanceurs d’alerte » en cas de besoin, car certains DASI (sur Verviers notamment) travaillent en étroite collaboration avec les « facilitateurs en santé » ce qui permet une action coordonnée en matière de salubrité publique.