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L'augmentation du taux d'absentéisme au sein des entreprises

  • Session : 2005-2006
  • Année : 2006
  • N° : 92 (2005-2006) 1

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  • Question écrite du 13/09/2006
    • de JEHOLET Pierre-Yves
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie et de l'Emploi

    Une étude du Syndicat neutre pour les indépendants (SNI) réalisée auprès de 690 entreprises révèle qu’en trois ans, le nombre d’absences au sein des entreprises s’est accru de 30%.

    Six employeurs sur dix se plaignent de cette croissance, face à laquelle, ils doivent, bien souvent, trouver des solutions d’urgence: remplacement rapide des travailleurs absents, heures supplémentaires à confier aux autres membres du personnel pendant un temps indéterminé... et donc des mécontentements.

    D’après l’analyse du SNI, le coût d’absentéisme s’élève à 700 euros par employé par jour d’absence. Ce qui représente une grosse perte de revenu pour l’entreprise.

    Afin de pallier le problème de l’absentéisme, les entreprises essaient d’entretenir une bonne atmosphère sur le lieu de travail et organisent notamment des actions spécifiques ou événements pour forger un esprit d’équipe.

    Monsieur le Ministre peut-il nous détailler les actions mises en place pour limitier l’absentéisme des travailleurs? A l’heure où le Plan Marshall tente de relancer la dynamique économique de notre Région, quelle est son analyse de la croissance de 30% de l’absentéisme au sein des entreprises?
  • Réponse du 04/10/2006
    • de MARCOURT Jean-Claude

    Outre l'enquête à laquelle il est fait référence, le SPF Economie, PME, Classes moyennes et Energie publie également des statistiques relatives à l'absentéisme. La méthode consiste à calculer le rapport entre l'absentéisme et la durée totale du travail prévue. Les chiffres présentent un taux d'absentéisme de 6,46% en 2003 à 6,57% en 2005, soit une croissance de moins de 2%.

    Les sociétés Sécurex et SD Worx ont également abordé la problématique.

    La première, dans son étude, constate une augmentation de l'absentéisme de 12,5% entre 2001 et 2004 et évalue également le coût de l'absentéisme pour l'employeur. Elle distingue le coût direct et le coût indirect (engendré par les problèmes de réorganisation, etc.). Le coût direct s'élèverait, en moyenne, à 200 euros par jour et 500 euros par jour pour le coût indirect.

    Quant à l'enquête SD Worx, l'augmentation serait de 2% entre 2004 et 2005.

    Si l'augmentation dans les études évoquées précédemment est moins importante que les chiffres avancés par le SNI, il n'en demeure pas moins qu'il s'agit là d'une problématique importante car elle impacte directement le développement de l'entreprise.

    En conclusion, la thématique en question doit être abordée de manière holistique et systémique. C'est donc une réaction à « large spectre » que l'absentéisme doit susciter avec un questionnement de l'entreprise elle-même sur ses modes de management, voire de production (à cet effet, un relevé des « best practices » en RH peut toujours être intéressant), sur une meilleure prévention de la santé au travail et des accidents de travail et, in fine, sur l'ensemble des paramètres organisationnels et relationnels qui participent à la conscientisation et à la collaboration entre les différents acteurs concernés, travailleurs comme employeurs.