/

La pénurie de semi-conducteurs

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 639 (2021-2022) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 13/05/2022
    • de SCHYNS Marie-Martine
    • à BORSUS Willy, Ministre de l'Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l'Innovation, du Numérique, de l'Aménagement du territoire, de l'Agriculture, de l'IFAPME et des Centres de compétences
    La pénurie de semi-conducteurs est liée à l'explosion de la demande mondiale en composants électroniques et aux effets de la crise sanitaire sur les chaînes d'approvisionnement. Ses répercussions sur l'économie mondiale sont à la hauteur de la place prise par les puces (ordinateurs, TV, smartphones, consoles de jeux vidéo, objets connectés ...).

    C'est dans ce contexte que les trois agences régionales belges en charge du commerce extérieur et des investissements étrangers – AWEx, Hub Brussels et Flanders Investment&Trade – ont organisé, le jeudi 5 mai dernier, une rencontre en ligne avec des représentants de l'industrie taïwanaise des semi-conducteurs.

    Grand comme la Belgique, Taïwan occupe une place centrale dans l'industrie mondiale des semi-conducteurs. Le pays produit en effet plus de 90 % des puces de dernière génération (transitor inférieur à 10 nanomètres). C'est près de Taipei que se trouve en outre TSMC, le leader mondial de la fabrication de semi-conducteurs.

    Derrière TSMC, c'est tout l'archipel qui vit au rythme des semi-conducteurs (avec la présence de plusieurs dizaines d'entreprises de réputation mondiale). C'est dire toute l'importance, pour la Belgique et ses entreprises, d'entretenir de bonnes relations avec Taïwan (et ce, en dépit des tensions qui existent avec la Chine voisine).

    Selon Philippe Tzou, Conseiller économique et social à l'AWEx, « La Wallonie, en particulier, dispose d'un vivier technologique très fertile pour participer à la construction de la « souveraineté numérique » prônée par le commissaire européen Thierry Breton. Mais, pour ça, il faudra nouer des partenariats. Le dialogue que nous organisons ce 5 mai est là pour montrer, aux investisseurs et industriels taïwanais, que l'Europe, la Belgique et la Wallonie disposent d'atouts ».

    Quel est le bilan de cette rencontre ?

    Des opportunités de développement économique wallon existent-elles ? Et, si oui, lesquelles ?
  • Réponse du 09/06/2022
    • de BORSUS Willy
    Le sujet 2022 de l’évènement annuel que l’honorable membre évoque était le secteur des semi-conducteurs, qui a été choisi de commun accord par les co-organisateurs à savoir les trois agences belges pour le commerce international (AWEX, FIT et Hub Brussels) et leur homologue taiwanais (CIECA – Chinese International Economic Cooperation Association). Cet événement a réuni des experts sectoriels, technologiques, économiques, du domaine de la recherche et des entreprises de ce secteur stratégique.

    Alors que l’Union européenne prépare un vaste chantier de 43 milliards d’euros pour construire d’ici 2030 sa propre industrie de fabrication de semi-conducteurs, Taiwan représente un partenaire indispensable dans ce chantier. Il est important que la Wallonie soit consciente de ces enjeux liés à la pénurie des puces de semiconducteurs et qu’elle accorde une certaine priorité à cette « Initiative européenne pour des semiconducteurs ». Il est primordial que la Wallonie se mobilise pour attirer des investisseurs taiwanais dans ce domaine. De même Taiwan est invitée à prendre connaissance des atouts de la Wallonie en tant que terre d’accueil pour ses investisseurs en semi-conducteurs.

    En effet, la Wallonie dispose d’atouts pour accueillir des entreprises taiwanaises actives dans le secteur des semi-conducteurs, à savoir : des talents en microélectronique, des hub et prestataires logistiques pour aider à fluidifier le stockage, le transport et la livraison de semi-conducteurs à travers l’Europe et enfin des industriels qui intègrent les semi-conducteurs dans des applications dans les secteurs médicaux, logistiques, audiovisuels et dans la production industrielle.

    Le plus important message qui a été diffusé est l’indispensable collaboration dans ce secteur entre la Wallonie et Taiwan. Il faut reconnaitre qu’avant cet événement, les deux écosystèmes se connaissaient mal. Taiwan et la Wallonie sont complémentaires dans le secteur des semi-conducteurs, il y a certainement des collaborations fructueuses possibles, ces deux écosystèmes ont tout à gagner de mieux échanger et mieux se connaître.

    Lors de cet événement il y a eu des mises en contact d’entreprises wallonnes avec des prospects taiwanais et également pour la première fois une visibilité à Taiwan d’entreprises wallonnes exportatrices de technologies et services liés aux semi-conducteurs.

    Ces contacts nécessitant de la discrétion, elle comprendra dès lors que je ne cite pas les entreprises wallonnes qui ont bénéficié de cette plateforme.