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La valorisation écologique d'infrastructures publiques dédiées au transport

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 753 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 13/05/2022
    • de GOFFINET Anne-Catherine
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie, de la Mobilité et des Infrastructures
    Notre société se doit d'opérer une transition à tous points de vue, qu'ils soient écologiques, économiques et sociaux. Certes, le citoyen a un rôle considérable par le biais d'une prise de conscience et son implication dans des actions concrètes et durables. Mais la composante publique doit aussi faire preuve d'exemplarité.

    Aussi, lorsque le Gouvernement promeut une végétalisation accrue par le biais de l'implication massive des communes et des citoyens, je me demande si les échelons les plus locaux ne font pas tout le boulot. Deux exemples.

    Les communes sont à l'initiative du (rem)placement d'un abribus sur leur territoire. Le TEC encourage financièrement cette démarche, si elle suit les spécifications dictées. À l'heure où chaque geste doit être réfléchi, les cahiers des charges des abris TEC standards ont-ils été revus afin d'intégrer une composante environnementale et végétale ? Sinon, pourquoi ? Est-ce prévu ?

    Peut-on bénéficier de subsides pour la confection d'un abri non standard ayant pallié les lacunes environnementales de l'opérateur public ?

    Les spécifications actuelles ne sont-elles pas opposées à ce que l'on devrait promouvoir d'un point de vue écologique ?

    Monsieur le Ministre a-t-il échangé avec sa collègue concernant la valorisation écologique des abribus dans le cadre du futur Plan d'action wallon pollinisateur dont l'un des objectifs est de rendre les villes, les infrastructures et les espaces urbanisés favorables aux pollinisateurs ?

    La SOFICO gère la centaine d'aires de repos qui borde les autoroutes wallonnes.

    A-t-on au sein de cet organisme public une révision des mesures de gestion des espaces verts afin de viser à la valorisation écologique, économique (moins de tontes) et esthétique des hectares de pelouses ?

    Des sessions d'information ou de formation pour une gestion raisonnée et différenciée des espaces sont-elles dispensées au personnel de terrain ?

    En a-t-il discuté avec sa collègue en charge de l'environnement ?
  • Réponse du 15/06/2022
    • de HENRY Philippe
    Le remplacement des abribus est en effet à l'initiative des communes et la Wallonie encourage cette démarche en subsidiant, au travers de l'Opérateur de Transport de Wallonie (OTW), 80 % du coût des abris.

    L'OTW a passé un marché public de fourniture d'abris de trois types : aluminium, béton et bois.

    Le cahier des charges prescrit l'utilisation de matériaux respectueux de l'environnement pour les abris en bois.

    La question d'intégrer des toitures végétales s'est posée, mais le pas n'a pas été franchi, principalement pour des raisons d'entretien (à charge de la commune) et de risque d'attirer les insectes à proximité immédiate de la clientèle.

    Une commune peut par ailleurs obtenir une subvention pour un abri qu'elle réaliserait elle-même, pour autant qu'il respecte des critères définis de capacité d'accueil, d'accessibilité PMR, de visibilité et de possibilité d'affichage des informations TEC à destination des voyageurs.

    L'OTW a par ailleurs orienté sa préoccupation environnementale vers ses infrastructures propres. En effet, tous les nouveaux bâtiments TEC à construire intégreront désormais des prescriptions environnementales et de durabilité. Une attention particulière sera portée à la végétalisation des sites.

    En ce qui concerne les aires de repos et les aménagements paysagers présents le long des infrastructures, la circulaire ministérielle concernant la gestion des abords des infrastructures de transport prévoit un ensemble de mesures promouvant la biodiversité.

    En fonction des sites et de leur utilisation, des schémas de traitement de ces espaces sont mis en place selon une gestion raisonnée de ceux-ci.

    Au niveau de l’utilisation du produit des fauches, mes services sont en discussion avec les services du SPW Agriculture, Ressources naturelles et Environnement (ARNE) afin qu’à l’avenir ils puissent valoriser ceux-ci en biométhanisation, ce qui n’est pas le cas actuellement.

    De plus, pour avoir un bon rendu au niveau du gaz, les fauches devraient s’opérer 2 fois par an, dont une en période de nidification.

    En effet, des derniers essais encourageants menés en France démontrent que le rendement de biogaz est beaucoup plus faible lors d’une tonte unique se déroulant en septembre-octobre.

    Complémentairement, il faut savoir que la majorité de plantations réalisées par le SPW Mobilité et Infrastructures sont des espèces indigènes, et qu’une grande partie des essences plantées sont mellifères et donc de ce fait le SPW Mobilité et Infrastructures et la SOFICO contribuent significativement à la préservation de la biodiversité de notre région.