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Le service "Mobilisud" actif dans l'arrondissement de Dinant-Philippeville

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 764 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 13/05/2022
    • de BELLOT François
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie, de la Mobilité et des Infrastructures
    Comme nous le savons, les services de l'ASBL « Mobilisud » sont une réponse réfléchie par un collectif citoyen face au cruel manque de mobilité en zone rurale dans la Province de Namur, dans l'axe Nord-Sud de la Haute Meuse.

    Dans certaines régions en effet, l'offre en transport public tend à diminuer et les disponibilités TEC et SNCB s'avèrent insuffisantes.

    Ce besoin criant de mobilité révèle que des entraves à l'intégration de l'individu dans la société causées par des difficultés de déplacement sont existantes dans ces régions.

    Une centrale de mobilité transcommunale, soutenue par des bénévoles, s'est donc construite comme une alternative concrète aux déplacements quotidiens d'un public fragilisé.

    Cette ASBL vérifie ainsi les moyens de transport disponibles tels que les trains, les bus, les taxis sociaux, et cetera, et agit avec son réseau de chauffeurs bénévoles lorsque ces solutions sont épuisées.

    La Région wallonne travaille-t-elle à une solution structurelle pour le service « Mobilisud » ?

    Est-ce le seul service de ce type pour lequel des actions sont encore nécessaires dans ce cadre ?

    Quels modes de financement Monsieur le Ministre privilégie-t-il pour ces centrales d'aide au déplacement de personnes isolées que sont notamment « Mobilusud » et « Mobilesem » ?

    Compte-t-il y apporter des adaptations ou les jugez-vous suffisamment efficaces ?

    Alors que « Mobilisem » a pu bénéficier d'aide de ses départements dans le cadre de sa mission, ce n'est pas le cas de «Mobilisud » malgré sa demande de soutien comparable.

    Estime-t-il que la demande de « Mobilisud » manque de pertinence ou de précision pour refuser de soutenir cette ASBL pourtant remplissant une mission essentielle pour compenser l'absence d'alternative publique adéquate?
  • Réponse du 16/06/2022
    • de HENRY Philippe
    Je confirme que je travaille sur la construction d’un cadre réglementaire afin de soutenir de manière structurelle les initiatives en matière du transport à la demande, comme le propose notamment Mobilisud.

    Ce cadre règlementaire doit permettre de coordonner et de soutenir le travail de « Centrale locale de mobilité », visant essentiellement à mettre en contact l’offre et la demande et ainsi à optimiser l’utilisation des offres de mobilité disponibles. Il s’agit ici d’établir une reconnaissance sur plusieurs années, via un appel à projets, donnant droit à une aide structurelle.

    Actuellement, chaque centrale de mobilité travaille à sa manière avec ses propres outils, sans coordination ni mise en commun des données. Ce rôle de coordination a été confié à la Centrale Régionale de Mobilité qui travaille notamment sur des outils communs et un échange entre les centrales locales.

    Quant à la situation plus spécifique de Mobilisud, deux problèmes avaient été soulignés :
    - la question de taille critique qu’une centrale doit atteindre pour être soutenue. Il n’est pas concevable d’aider 25 ou 30 structures différentes, cela impliquerait un saupoudrage des moyens. Le cadre devra se limiter à un nombre de centrales pour couvrir l’ensemble de la Wallonie ;
    - la question des cofinancements. L’aide régionale ne permet pas de financer, à elle seule, l’ensemble des coûts d’une Centrale locale.

    Mobilesem a pour sa part pu répondre à ces deux critères.

    Je tiens toutefois à rassurer l’honorable membre, le dialogue entre Mobilisud et la Centrale Régionale de Mobilité a été rétabli, et une aide temporaire dans l’attente du cadre réglementaire reste possible et est même actuellement en discussion.