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La vidéoconférence au volant

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 344 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 13/05/2022
    • de AGACHE Laurent
    • à DE BUE Valérie, Ministre de la Fonction publique, de l'Informatique, de la Simplification administrative, en charge des allocations familiales, du Tourisme, du Patrimoine et de la Sécurité routière
    Selon une nouvelle étude de l'AWSR, un conducteur wallon sur 20 reconnaît participer, de manière au moins occasionnelle, à des visioconférences alors qu'il est au volant.

    C'est inquiétant, car particulièrement risqué. Cela mobilise l'attention du conducteur qui se concentre sur sa réunion et accapare son regard.

    Même si l'appareil est fixé à la voiture, le conducteur n'est plus du tout connecté à la route et n'est donc plus à même d'anticiper ce qui peut y survenir.

    D'autre part, le fait d'avoir un véhicule de société semblerait également être un facteur favorisant l'utilisation du téléphone portable au volant. Un quart de ces conducteurs téléphone avec leur appareil en main, contre 15 % pour les utilisateurs de véhicule privé.

    Les contrôles ne dissuadent pas trop, beaucoup de conducteurs qui téléphonent au volant estiment que le risque de se faire prendre est faible. Cependant, depuis ce 3 mars, l'amende a été portée à 174 euros.

    Manifestement, pour l'instant, les campagnes mises en place pour dissuader l'usage du téléphone portable en voiture, que ce soit pour téléphoner ou participer à des réunions en ligne, ne semblent pas générer de résultats significatifs. Quelle est l'analyse de Madame la Ministre de cette situation ? Au-delà du constat, quelle est sa stratégie pour obtenir une forte diminution, voire une disparition de ces pratiques dangereuses en matière de sécurité routière ?

    A-t-elle déjà pu constater un impact positif de l'augmentation de l'amende ?

    L'AWSR recommande aux entreprises de faire évoluer les habitudes de leurs employés en la matière. Que met-elle en place pour inciter les entreprises à agir dans cette voie ?
  • Réponse du 14/06/2022
    • de DE BUE Valérie
    La publication des résultats de la nouvelle étude de l’AWSR constitue en soi une sensibilisation aux problématiques que l’honorable membre épingle dans sa question. Ces conducteurs reconnaissant participer à des vidéoconférences au volant nous incitent à poursuivre la sensibilisation. Ce faisant, parallèlement, l’AWSR a mené également une campagne de sensibilisation pendant tout le mois de mai.

    L’objectif est de rappeler les risques liés à l’utilisation du téléphone au volant, même lorsqu’il est fixé à la voiture. Ainsi, des affiches le long des routes rappellent que consulter son téléphone au volant équivaut à rouler sans voir la route. La campagne est également diffusée sur les réseaux sociaux pour sensibiliser au fait que lire un message ou consulter une notification nous déconnectent complètement de la route. Pour se protéger eux-mêmes, mais également pour protéger les autres, l’AWSR invite tous les Wallons à rester connectés à la route.

    Outre les actions de sensibilisation menées par l’AWSR, la récente modification de la réglementation entrée en vigueur le 3 mars 2022 et les contrôles de Police représentent également des éléments de lutte contre ce type de comportement. Du 17 au 19 mai, la Police fédérale de la route a d’ailleurs organisé un « Week-end de l'attention au volant ». Cette action nationale vise à lutter contre tous les types de distraction au volant. Le but est de sensibiliser les usagers sur les dangers de l'usage du GSM et sur les autres formes de distraction au volant.

    Il est trop tôt pour constater un impact relatif à l’augmentation de l’amende. Les chiffres des PV dressés par la Police pour utilisation du téléphone au volant en 2022 ne sont par ailleurs pas disponibles.

    Concernant la sensibilisation des entreprises, l’AWSR propose un module de formation spécifique sur la distraction au volant. Il s’agit d’une formation interactive pendant laquelle les participants sont notamment invités à réaliser des exercices pratiques pour expérimenter l’impact de la distraction sur l’attention et la difficulté de faire deux choses en même temps. Des solutions sont ensuite proposées pour ne pas se laisser distraire au volant.

    L’AWSR poursuivra ses actions en la matière tout au long de l’année.