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L'amélioration et l'optimisation de la végétalisation d'infrastructures publiques de transport

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 557 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 16/05/2022
    • de GOFFINET Anne-Catherine
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    Nous le savons, notre société se doit d'opérer une transition globale. Certes, le citoyen a une importance considérable par le biais d'une prise de conscience et son implication dans des actions concrètes et durables. Mais la composante publique doit aussi faire preuve d'exemplarité. Elle représente notamment une structure essentielle de coordination et d'animation des initiatives développées. Mentionnons dans ce cadre le projet "Yes We plant" initié par les soins de Madame la Ministre.

    Cependant, les diverses initiatives de végétalisation ne se réalisent-elles pas presque exclusivement par le biais de l'implication massive des communes et des citoyens ? Deux exemples.

    Les communes sont à l'initiative du (rem)placement d'un abribus sur leur territoire. Le TEC encourage financièrement cette démarche, si celle-ci suit les spécifications dictées. À l'heure où chaque geste doit être réfléchi, avez-vous été invitée à un quelconque ajustement des cahiers des charges des abris TEC standards afin d'intégrer une composante environnementale ?
    Sinon, pourquoi alors qu'ils pourraient représenter une plus-value notamment en termes de connectivité ?

    A-t-elle échangé avec son collègue en charge de la mobilité à ce sujet ?

    La valorisation écologique des abribus s'inscrit-elle dans le futur Plan d'action wallon pollinisateur dont l'un des objectifs est de rendre les villes, les infrastructures et les espaces urbanisés favorables aux pollinisateurs ?
    La SOFICO gère la centaine d'aires de repos qui bordent les autoroutes wallonnes. A nouveau, a-t-elle pu collaborer à une révision des mesures de gestion des espaces verts afin de viser à la valorisation écologique, économique (moins de tontes) et esthétique des hectares de pelouses entretenus par cet organisme publique ?

    En a-t-elle discuté avec son collègue en charge de la mobilité ?

    Des actions du projet "Yes We plant" intègrent-elles des surfaces gérées par la SOFICO ou d'autres gros opérateurs publics ?
  • Réponse du 22/06/2022
    • de TELLIER Céline
    Je rejoins l’honorable membre entièrement sur le fait que la composante publique doit faire preuve d’exemplarité dans son implication en faveur d’une société plus durable. C’est d’ailleurs pour cette raison que de nombreuses institutions publiques, dont le SPW-MI et la SOFICO, se sont impliquées au sein du programme opérationnel « Yes We Plant ».

    Ainsi, en 2022, un peu plus de 65 000 plants ont été implantés le long du réseau SOFICO. Sur les années 2021 et 2022, plus de 100 000 plants ont été intégrés aux réseaux SPW-MI et SOFICO confondus. Ces chiffres ambitieux montrent donc bien l’engagement important de ces institutions dans le programme « Yes We Plant ». Parmi ces différentes plantations, de nombreux arbres ont d’ailleurs été implantés sur des aires d’autoroute.

    De nombreux autres opérateurs publics sont aussi inclus dans le programme « Yes We Plant », comme par exemple, la SPGE, la SPAQuE, la Province du Brabant wallon ou encore Infrabel.

    De plus, depuis de nombreuses années, le SPW Mobilité Infrastructures et la SOFICO travaillent à améliorer leurs pratiques d’entretien pour favoriser la biodiversité le long des infrastructures de transport. Ainsi, le cahier des charges type « Qualiroutes », qui encadre les spécifications techniques relatives aux travaux le long des infrastructures de transport régionales, précise que le principe général de l’entretien des engazonnements est le fauchage tardif.

    Néanmoins, les aires de repos étant considérées comme des lieux d’accueil du public, celles-ci font l’objet d’une tonte régulière afin d’être accueillantes.

    Je collabore bien entendu avec mon collègue Philippe Henry sur ces questions. Nous avons d’ailleurs entamé un travail de réflexion afin de dégager de nouvelles pistes de développement de la biodiversité le long des infrastructures de transport régionales.

    La végétalisation des abribus, bien que plutôt symbolique compte tenu de la surface potentiellement concernée, pourrait être un moyen de sensibiliser la population à l’opportunité de végétaliser les surfaces artificialisées.

    Néanmoins, en tant que tels, les abribus ne sont pas sensu stricto visés par le futur plan d’action en faveur des pollinisateurs qui définit des actions à une échelle plus globale. Cependant, les espaces verts, les espaces urbanisés, les infrastructures linéaires et de manière générale, toutes les zones artificialisées seront bien pris en compte dans ce plan. Un avant-projet de plan me sera d’ailleurs soumis par mes services très prochainement.

    Dans cette optique de sensibilisation, mes services collaborent également avec Natagora afin d’élaborer des fiches techniques et une brochure de manière à promouvoir la biodiversité au sein du bâti.