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Le cadastre et les statistiques des Centres de revalidation des espèces animales vivant à l'état sauvage (CREAVES)

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 571 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 16/05/2022
    • de MATHIEUX Françoise
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    Le 19 avril dernier, j'interrogeais à nouveau Madame la Ministre sur la réforme en cours des CREAVES (Centres de revalidation des espèces animales vivant à l'état sauvage). Au vu du travail essentiel mené par ces centres, je me réjouis qu'une réforme visant à pallier les manques et rencontrer les besoins de ceux-ci soit aujourd'hui en phase de concrétisation.

    Comme elle le soulignait dans sa réponse, le manque global de capacité d'accueil des centres est l'une des problématiques majeures rencontrées par les CREAVES. Toutefois, il suffit de regarder une liste des différents centres existants pour se rendre compte que la répartition géographique inégale des centres ne fait qu'accentuer ce problème.

    Existe-t-il un cadastre wallon des besoins du secteur et des centres existants ?

    Outre le Luxembourg, où se situent les manquements en matière de couverture du territoire wallon ?

    Dispose-t-elle de statistiques objectives et différenciées relativement au nombre d'animaux sauvés annuellement par les CREAVES ?
    Dans l'affirmative, le nombre d'animaux relâchés vivants est-il comparable à celui obtenu dans des régions (je pense notamment à la France ou à la Flandre) où le cadre réglementaire est plus structurant ?
  • Réponse du 14/06/2022
    • de TELLIER Céline
    Les CREAVES sont les seules structures de proximité des citoyens pour l’accueil et la revalidation de la faune sauvage indigène. Ils sont gérés par des personnes bénévoles très motivées qui font leur maximum pour assurer des soins de qualité aux animaux qui leurs sont confiés. Je porte une attention particulière à ce que tout soit mis en œuvre pour assurer un soutien approprié à cette mission positive tant pour la faune sauvage que pour la sensibilisation du public.

    J’ai pu procéder en 2021 à l’agrément de trois nouveaux CREAVES situés à Thorembais (Perwez), Thimister et Sprimont.

    À l’heure actuelle on dénombre 16 CREAVES en Wallonie. Un 17e situé en Province de Luxembourg pourrait bientôt voir le jour.

    Parmi ces 16 centres, 1 (Hotton) se situe en Province du Luxembourg, 3 (Andenne, Temploux, Thorembais) se situent en Province de Namur, 6 (Theux, Saint-Nicolas, Sprimont, Thimister, Murringen, Comblain-au-Pont) en Province de Liège, 2 (Ottignies et Bousval) en Province du Brabant Wallon et 4 (Masnuy-Saint-Jean, Jumet, Templeuve, Frasne-les-Anvaing) en Province du Hainaut.

    Cette répartition inégale de centres fait apparaître un besoin plus criant en Province de Luxembourg, mais les besoins sont également élevés dans la zone de Namur-Gembloux-Brabant-Wallon et dans la zone de Huy, les CREAVES de Andenne et de La Hulpe étant ceux qui accueillent le plus d’animaux.

    La création de nouveaux CREAVES n’est pas du ressort de la Région. Ceux-ci voient le jour grâce à une volonté citoyenne, communale ou associative de venir en aide à la faune sauvage. Afin de soutenir au mieux ces initiatives, certaines mesures ont été mises en place :
    -les moyens alloués aux CREAVES ont doublé depuis ma prise de fonction et devraient encore largement progresser avec l’adoption du nouveau cadre légal en préparation ;
    -je prévois de soutenir une mission d’appui aux CREAVES qui permettra une coordination et une mutualisation notamment de la communication ainsi que l’organisation de formations continues à destination des bénévoles et des gestionnaires de CREAVES.

    J’ai pu constater au fil du temps l’augmentation du nombre d’animaux accueillis et revalidés par les différents centres. Ainsi, 3 679 animaux ont été revalidés et relâchés en 2018, 4 903 en 2019, 5 080 en 2020 et 7 142 en 2021. Ces chiffres n’incluent pas les transferts d’animaux vers la Flandre ou la France. La collaboration avec les régions et pays voisins permet en effet d’optimiser la revalidation des animaux, chaque centre ayant sa propre spécificité. Il est dès lors très utile d’associer et non de comparer nos forces.

    Le taux de réussite, qui est de l’ordre de 50 %, n’a pas été comparé aux autres régions, mais rien n’indique que ce taux serait lié à la capacité d’accueil et aux moyens dévolus aux CREAVES. Malheureusement en effet, beaucoup d’animaux arrivent dans les CREAVES dans un état grave qui ne permet plus de les sauver et meurent rapidement après leur arrivée.