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Les nuisances sonores et environnementales liées aux activités de l’aérodrome de Temploux

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 574 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 16/05/2022
    • de DELPORTE Valérie
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    L'aérodrome de Temploux, dans la Commune de Namur, a introduit une demande de renouvellement, pour 20 ans, de son permis d'exploitation en vue de prolonger son activité d'aviation de loisir. L'activité va du largage de parachutistes au vol de planeurs en passant par les voltiges aériennes, les vols d'écolage, avions légers et hélicoptères.

    L'enquête publique relative à ce permis unique s'est clôturée récemment. Outre le maintien de l'activité, il prévoit la construction d'un nouveau hangar ainsi que l'autorisation d'accueillir des ULM électriques. Dans la presse, nous avons appris que le permis a été octroyé sans condition.

    Le comité de riverains « un ciel pour tous », composé de citoyens issus du village de Bovesse, tout proche, dans l'entité de la Bruyère, s'est inquiété de ce renouvellement de permis. Il a tenu à alerter, par voie de presse et par courriers, sur les nombreuses nuisances sonores et environnementales liées à l'activité de l'aérodrome.

    Les riverains ont constaté, ces derniers mois, via une application, un accroissement de l'activité de l'aérodrome qui entraîne une augmentation de la pollution sonore, en particulier les week-ends et jours fériés. Cette augmentation est toutefois contestée par l'aérodrome. Une pétition a été signée par 350 villageois en 2020.

    La pratique du « touch and go » et le circuit utilisé pour l'écolage qui survole les villages de Bovesse et Rhisnes sont particulièrement problématiques pour les riverains. Ces derniers ont notamment proposé un parcours alternatif, via la N4 de manière à réduire l'impact sur les villages.

    D'autre part, une autre source d'inquiétudes porte sur le carburant utilisé par certains aéronefs. En effet, du carburant à base de tétraéthyle de plomb, interdit de longue date pour le transport terrestre, car cancérigène, serait utilisé. L'Union européenne a programmé la fin de production de ce type de carburant pour la fin 2020, avec une période ensuite de 18 mois pour écouler les stocks accumulés entre-temps, soit la mi-2022.

    Madame la Ministre a-t-elle connaissance des tensions qui existent entre l'aérodrome de Temploux et les riverains ?

    A-t-elle eu des contacts récents avec les différents interlocuteurs ?

    L'augmentation des nuisances sonores constatées par les riverains a-t-elle pu être objectivée ?

    A-t-elle eu connaissance de l'utilisation, par l'aérodrome, de carburant chargé en tétraéthyle de plomb ?

    Comment est-il envisagé, comme demandé par l'Union européenne, de sortir de l'utilisation de ce type de carburant ?

    Plus largement, quelle est la stratégie globale visant à réduire les nuisances liées aux aérodromes de loisir en Wallonie ?

    A-t-elle des contacts réguliers avec ses collègues à ce sujet ?
  • Réponse du 01/06/2022
    • de TELLIER Céline
    Le permis visant le maintien en activité de l’aérodrome de Temploux a été délivré en première instance par le fonctionnaire technique et le fonctionnaire délégué en date du 29 mars dernier.

    Deux recours contre cette décision ont été introduits par des riverains, en date des 22 et 25 avril. À ce stade, nous n’en sommes donc qu’au début de l’instruction du dossier par l’Administration et je ne pourrai me prononcer sur cette requête qu’à partir du moment où je serai en possession du dossier.

    Je tiens toutefois à souligner dès à présent que, contrairement à ce qui est affirmé dans la presse, le permis délivré comporte un ensemble de conditions destinées à encadrer les activités de l’aérodrome. Une copie de ce permis peut être obtenue auprès du fonctionnaire technique de Namur-Luxembourg sur simple demande, en vertu du droit d’accès à l’information environnementale consacré par le Code de l’environnement.

    Pour le reste, mon Cabinet a déjà eu l’occasion d’entendre le comité de riverains sur ce dossier.