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Le projet expérimental "jeune avant tout"

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 454 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 18/05/2022
    • de MUGEMANGANGO Germain
    • à MORREALE Christie, Ministre de l'Emploi, de la Formation, de la Santé, de l'Action sociale et de l'Economie sociale, de l'Egalité des chances et des Droits des femmes
    Les besoins en santé mentale sont en constante augmentation et surtout chez les jeunes. À cela viennent se greffer différentes problématiques complexes. Dans ce cadre, l'AViQ a mis en place un projet expérimental nommé « jeune avant tout ».

    Quel budget a-t-il été alloué à ce projet ?

    Quels sont les premiers résultats de ce projet ?

    Y-a-t-il eu des engagements supplémentaires pour les services participants ?
    Si oui, combien ?
  • Réponse du 21/06/2022
    • de MORREALE Christie
    Je remercie l’honorable membre pour sa question relative au projet pilote mis en place en 2019 et destiné à des jeunes à la croisée des secteurs du handicap, de l’Aide à la jeunesse, et de la santé mentale. Je me réjouis que ce projet ait attiré son attention.

    Cela fait presque trois ans que cette action s’est développée en Wallonie. Il est le fruit d’un partenariat entre l’AViQ et l’AGAJ, étant donné que les jeunes pour qui il a été conçu sont à la fois sous mandat de l’aide à la jeunesse et relèvent d’une catégorie de handicap.

    Il bénéficie d’un partenariat entre le secteur du handicap de l’AViQ, les services partenaires au dispositif étant principalement des SRJ, et le secteur de la santé de l’AViQ, pour son apport financier à titre de subvention facultative ou pilote étant entendu que les jeunes concernés présentent une souffrance psychique souvent associée à des troubles du comportement.

    Un budget de 800 000 euros est affecté à cette action. Cela couvre tout le fonctionnement du dispositif depuis la réception et l’analyse de la demande, l’accompagnement du jeune par les différents partenaires tout au long de son traitement et le suivi à la sortie du dispositif lorsque le jeune est apte à se gérer tout en bénéficiant, le cas échéant, de services adéquats servant d’appoint.

    Sur la base des comités de pilotages qui se sont tenus jusqu’à aujourd’hui, on peut relever des plus-values notamment sur l’accentuation du travail en réseau et de façon plus transversale et moins saucissonnée. La capacité des partenaires de cette action à contenir des situations compliquées s’en trouve améliorée.

    Aussi, les moyens financiers dégagés permettent davantage d’intervisions, de supervisions et de formations. Ces éléments sont essentiels pour préparer les équipes à accueillir ces jeunes déstructurés et à les accompagner de la façon la plus adéquate. Ils permettent également de renforcer les équipes et d’individualiser, autant que possible et, lorsque cela se justifie, l’accompagnement de ces jeunes tout particulièrement compliqués.

    Le partage des bonnes pratiques s’est également amélioré et les services partenaires ont revu leur réflexion institutionnelle afin de mieux coller à la réalité.

    Il est évident que ce dispositif permet à ces jeunes de terminer leur errance institutionnelle et d’être encadrés de façon optimale.

    Il faut relever que c’est un dispositif toujours en construction qui s’est mis en place à un moment difficile. En effet, concilier des partenariats, des rencontres multidisciplinaires pendant la crise sanitaire, période durant laquelle il fallait rester confinés, et mobiliser toutes les énergies pour éviter le pire dans les établissements, est une gageure.

    Vu les résultats encourageants relevés ci-dessus, j’ai décidé de présenter au Gouvernement wallon la prolongation pour deux ans, soit jusqu’en août 2024, de cette convention pluriannuelle, initialement conclue pour trois années.

    Cette période sera mise à profit pour réaliser une évaluation qualitative et financière plus poussée de l’action déjà réalisée. Nous profiterons aussi de ce temps supplémentaire nécessaire pour développer le partenariat avec le secteur de l’aide à la jeunesse, également en réflexion à ce propos, et avec les acteurs de la nouvelle politique en santé mentale pour les jeunes.

    Il n’y aura pas d’engagement supplémentaire ni d’augmentation de services bénéficiant de la subvention : la convention actuelle sera prolongée ce qui signifie en principe un budget de 1 600 000 euros supplémentaires.