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La sécurité routière sur la N62 entre Saint-Vith et Wemperhardt

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 358 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 18/05/2022
    • de KELLETER Anne
    • à DE BUE Valérie, Ministre de la Fonction publique, de l'Informatique, de la Simplification administrative, en charge des allocations familiales, du Tourisme, du Patrimoine et de la Sécurité routière
    Je souhaiterais interpeller Madame la Ministre concernant la sécurité routière sur la N62 entre Saint-Vith et Wemperhardt. Cette route reliant le sud de la Communauté germanophone au Grand-Duché du Luxembourg est, selon les riverains, surchargée de façon insoutenable. Différents problèmes sont évoqués : trafic incessant des navetteurs aux heures de pointe, problèmes de vitesse de conduite mettant en danger les usagers faibles, charroi important de camions poids lourds qui constituent entre 20 et 25 % du trafic sur cette route.

    En 2020, je lui avais demandé d'inscrire cette section de route à l'ordre du jour de la Commission provinciale de sécurité routière (CPSR). Vu la crise sanitaire, la CPSR n'avait pas pu être organisée.

    La CPSR a-t-elle pu être organisée depuis lors ? Y a-t-on abordé la question de la sécurité routière sur la N62 ? Si oui, qu'en est-il ressorti ?

    De nouveaux radars tronçons sont-ils prévus sur cette route ? Si oui, à quel(s) endroit(s) ?

    Les communes traversées ont-elles été consultées ?
  • Réponse du 16/06/2022
    • de DE BUE Valérie
    Depuis ma réponse du 26 janvier 2021 à la question de l’honorable membre sur le même sujet, a été adoptée, fin avril de cette année une résolution du Parlement de la Communauté germanophone relative au contournement de la N62. J’ai pu en prendre connaissance tout comme des travaux parlementaires fort intéressants y relatifs. Sauf erreur, elle y a d’ailleurs participé. J’ai également pris connaissance des questions qu’elle a adressées à mon Collègue Philippe Henry à ce sujet.

    Le rapport de la Commission du Parlement de la Communauté germanophone qui a examiné la résolution fait état de l’analyse de la Zone de police de l’Eifel : 10 658 véhicules ont été comptabilisés un jour de semaine normale dont 2 421 étaient des véhicules dits « lourds » d'une longueur supérieure à six mètres. Cela représente 22 % du trafic automobile. Cela fait de la N62 la route la plus fréquentée de l'Eifel. C’est aussi la plus accidentogène de l’Eifel quoique restant inférieure à la moyenne régionale.

    La zone estime que « le terrain vallonné couplé à des courbes souvent prononcées font de la N62 un itinéraire déroutant avec peu de possibilités de dépassement. La forte proportion de camions ralentit le flux de trafic. En raison de cette circulation lente, certains usagers de la route s'impatienteraient. Cela conduit soit à des manœuvres de dépassement risquées et parfois effrénées, soit à un déplacement du trafic vers les villes environnantes ».

    Je retiens la conclusion de l’intervention qui a été faite par le représentant de la zone : « Il est absolument important non seulement de penser à la sécurité routière, mais aussi de ne pas négliger la fluidité du trafic. Des solutions d'urgence (…) ne résoudraient pas le problème, c'est-à-dire le volume élevé de circulation sur cette route ».

    J’ai pu également lire dans ces documents parlementaires qu’une marge de progression importante existait en termes d’amélioration de l’information relative à l’offre de transport en commun pourtant gratuit, et, dès lors, de leur fréquentation. Cette augmentation de leur fréquentation n’impactera toutefois en rien à l’ampleur du charroi de camions.

    Il ressort de tous ces éléments que le problème principal de ce tronçon est l’augmentation continue du trafic en direction et en provenance du Grand-Duché de Luxembourg. Ceci implique des nuisances croissantes pour les riverains, en termes de bruits, de vibrations, mais aussi de pollution. Il s’agit donc essentiellement d’un problème de Mobilité.

    À l’estime de la grande majorité des personnes auditionnées en Commission, seul le contournement apportera une solution à la problématique.

    Elle est évoquée depuis les années 1950, elle a fait l’objet de diverses études depuis lors. Un itinéraire dit « route 10 » a été retenu. D’autres tracés seraient moins chers, mais plus impactant pour l’environnement.

    Le coût de réalisation du contournement se chiffrait à près de 40 millions à l’époque. Il n’a pas été repris par le Ministre Di Antonio sous le précédent Gouvernement. Le Plan Infrastructure 2019-2024 ou le PIMPT ne l’a pas retenu non plus ni réinscrit, notamment, au vu de la volonté du Gouvernement de limiter les extensions du réseau routier.

    Ce 2 mai, en réponse à son questionnement, le Ministre Henry lui indiquait que sa position restait inchangée. Il lui indiquait ne pas encore avoir eu le temps d'échanger avec ses partenaires du Gouvernement suite au dépôt de cette résolution au Parlement germanophone. Je ne manquerai pas d’être attentive à l’aspect sécurité routière quant cet échange aura lieu.

    Complémentairement à la réponse donnée à sa question du 26 janvier 2021 sur le même sujet, j’envisagerai avec lui de l’opportunité de la tenue d’une CPSR, avec les limites de l’exercice que le représentant de la zone de police de l’Eifel a donné et que je lui ai détaillées plus haut.

    Je peux en tout cas lui préciser, à ce stade, que les traversées des trois villages du tronçon considéré (Grüfflingen, Oudler et Lengeler) ont été aménagées récemment. Les glissières de sécurité à hauteur de certains virages ont été adaptées et mises aux dernières normes en la matière.