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Le renforcement du réseau d’aires protégées en Wallonie

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 591 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 20/05/2022
    • de DURENNE Véronique
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    Dans le cadre du Plan de relance, le Gouvernement wallon décidait le 5 mai dernier de renforcer son réseau d'aires protégées. À cet effet, une enveloppe de 24 millions d'euros, dont plus de 9 millions pour 2022, a été dégagée afin d'assurer la protection, la gestion et la valorisation de ces zones, mais également pour y développer la biodiversité et y restaurer les habitats.

    La Région a donc décidé d'accroitre sensiblement la superficie d'espaces naturels protégés (réserves naturelles, forestières, parcs nationaux…) en visant la reconnaissance de minimum 1000 hectares de nouvelles aires protégées par an.

    Outre le renforcement et l'extension d'aires protégées déjà existantes, Madame la Ministre peut-elle me donner de plus amples informations quant au processus de sélection de terrains à haute valeur biologique pouvant accueillir de nouvelles aires protégées ?

    Quels seront les critères d'éligibilité ?

    Madame la Ministre est-elle en mesure de me fournir la liste des sites potentiellement concernés en Province de Hainaut ?

    Enfin, quelle est la surface totale des aires protégées en Wallonie actuellement ?
  • Réponse du 09/08/2022
    • de TELLIER Céline
    L’année 2021 a permis d’avancer sur la reconnaissance de 821 hectares de réserves naturelles domaniales (17 nouveaux sites et 11 extensions ou améliorations du plan de gestion) et 195 hectares de réserves naturelles agréées (2 nouveaux sites et 6 extensions), dont les Arrêtés ont été adoptés par le Gouvernement en février 2022. L’objectif des 1 000 hectares supplémentaires est donc bien atteint, ce qui porte à environ 18 000 hectares la superficie totale des aires protégées en Wallonie.

    Dans le cadre du Plan de relance de la Wallonie, des moyens ont été dégagés à la fois pour le Service public de Wallonie (DNF) et pour les associations agréées de conservation de la nature en vue de renforcer les aires protégées, pour de l’acquisition, mais également pour de la restauration et de la valorisation.

    Nous ne disposons pas d’une liste de sites potentiellement concernés par ces actions a priori, mais différents moyens permettent d’établir l’intérêt de protéger un espace naturel.

    Différents plans ou systèmes d’information identifient déjà des zones qui placent le développement de la nature comme une destination prioritaire : zones naturelles du plan de secteur, sites Natura 2000, zones de liaisons écologiques, Sites de Grand Intérêt biologique, forêts anciennes, et cetera. Les travaux réalisés dans le cadre de l’établissement d’un Réseau écologique wallon peuvent également alimenter l’identification de ces zones. En outre, de nombreuses données biologiques issues d’inventaires scientifiques menés par les associations ou par le DEMNA sont disponibles sur l’ensemble de la Wallonie, et permettent d’établir la présence d’espèces qui justifient une protection.

    Des critères supplémentaires, issus des recommandations scientifiques, et rappelées par les membres de la « task force Aires protégées » que j’ai mise en œuvre avec mon administration, ont été identifiés afin de renforcer la résilience des aires protégées, comme la nécessité d’agrandir les zones noyaux de protection. Les acquisitions autour des réserves naturelles existantes sont donc également prises en compte.

    Dans le cadre de la subvention octroyée aux associations agréées, toute acquisition devra être autorisée par un Comité de validation de l’administration, chargé de confirmer l’intérêt scientifique actuel ou potentiel. Ce Comité veillera également à l’équilibre entre les régions géographiques et entre associations, et à la variété des milieux et habitats à préserver et leurs différentes fonctions (forestières, agricoles, et cetera).