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La qualité des rénovations des logements

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 800 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 20/05/2022
    • de NEMES Samuel
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie, de la Mobilité et des Infrastructures
    Il faut rénover 250 000 logements d'ici 2030 pour respecter l'Accord de Paris sur la baisse des émissions des gaz à effet de serre.

    En 2021, combien de rénovations de logement au total ont été réalisées en Wallonie ?

    En moyenne, quelle a été l'amélioration du PEB grâce aux rénovations effectuées ?
  • Réponse du 23/06/2022
    • de HENRY Philippe
    L’ambition de la stratégie wallonne à long terme est la rénovation de l’entièreté du bâti wallon à l’horizon 2050.

    Nous considérons que ce bâti se répartit dans trois catégories différentes, selon les moyens mis en œuvre pour le financement de cette rénovation : les bâtiments du tertiaire privé, comme les bureaux par exemple, les bâtiments publics et enfin les logements privés. Dans notre région, cette dernière catégorie est de loin la plus représentée.

    Rénover ce parc de logements va donc consister à prendre ces unités d’habitation au niveau PEB qui est le leur aujourd’hui et à les amener, en moyenne, à un niveau PEB A, c’est-à-dire avec une consommation moyenne inférieure ou égale à 85 kWh/m2 et par an.

    Nous considérons que le résidentiel privé en Wallonie se compose de 1.3 million de maisons et de 50 000 blocs d’appartements en copropriétés.

    La Région compte également environ 110 000 logements publics.

    Le niveau PEB moyen diffère selon que les logements se trouvent en copropriétés ou sont des maisons individuelles. Les maisons sont « F » en moyenne, alors que les appartements sont « D » en moyenne, car ces derniers profitent d’un effet d’ensemble, ils ont en effet une moins grande surface de déperdition en contact avec l’extérieur.

    L’objectif est donc d’amener chaque rénovation individuelle sur une trajectoire vers un niveau A, de préférence en une seule phase, sans pour autant écarter la possibilité d’opérer en phases successives, en s’assurant toutefois que la phase suivante ne soit pas rendue plus difficile par une série de travaux des phases précédentes qui n’auraient pas été suffisamment réfléchis.

    Ces précisions ont pour but d’expliquer qu’il y a une différence entre une rénovation qui est entreprise et une rénovation qui serait validée comme ayant atteint le niveau PEB A.

    Afin de répondre à sa question, je propose à l’honorable membre de prendre comme proxy les crédits octroyés en 2021 ayant la rénovation pour but. La réponse à sa question n°718 s’y rapportait déjà.

    Nous pourrons utilement additionner pour ce faire les crédits hypothécaires et à tempérament avec un objectif de rénovation, autant pour le marché bancaire privé que pour les prêteurs sociaux régionaux. Sans prendre en compte les nouvelles constructions qui ont l’obligation évidente d’être aux normes.

    C’est donc 63 000 crédits qui ont été octroyés en 2021 pour participer à l’évolution du parc de logements vers plus d’efficacité énergétique.

    La question de l’augmentation moyenne de PEB en ne prenant en compte que les logements rénovés sur la seule année 2021 est assez difficile à établir et bien que l’effort en la matière soit considérable, comme on peut le voir, le mouvement est difficilement chiffrable.

    Il faut considérer que la course dans laquelle nous sommes engagés va durer une trentaine d’années. Sous cet angle, la trajectoire de rénovation est respectée.