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La communication entre les gestionnaires des barrages-réservoirs et les autorités locales, les zones de secours et les zones de police

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 804 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 20/05/2022
    • de LARUELLE Sabine
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie, de la Mobilité et des Infrastructures
    Les auditions et les travaux de la Commission d'enquête chargée d'examiner les causes et d'évaluer la gestion des inondations de juillet 2021 en Wallonie (CEI) ont révélé les difficultés de communication entre les gestionnaires des barrages-réservoirs et les autorités locales, les zones de secours et les zones de police.

    C'est ainsi que les membres de la CEI ont recommandé (recommandation 105) de systématiser et de formaliser cette communication en prévoyant des réunions régulières. Plusieurs bourgmestres avaient en effet souligné la nécessité de renforcer les liens de communication entre les gestionnaires des barrages et les pouvoirs locaux.

    Lors de l'audition de Monsieur le Ministre du 21 janvier 2022 en CEI, il s'est exprimé en ces termes : « Concernant la communication, je pense que l'on retombe évidemment sur la question de la lisibilité. Il faut se méfier de trop de sources de communication. Il peut y avoir des communications directes entre le barrage et les communes, mais il y a différentes responsabilités ».

    Comment compte-t-il systématiser et formaliser la communication entre les gestionnaires des barrages-réservoirs et les autorités locales, les zones de secours et les zones de police ?

    Distinguera-t-il les canaux de communication selon l'autorité à laquelle elle s'adresse ?

    Comment consacrer la lisibilité de la communication ?

    Prévoit-il une fréquence des réunions régulières auxquelles la recommandation fait référence ?

    Puis-je lui demander, s'il y a lieu, de bien vouloir ventiler sa réponse par barrage-réservoir ?
  • Réponse du 23/06/2022
    • de HENRY Philippe
    Dans le cadre des interventions et des réaménagements des ponts et berges sur les cours d’eau en aval de barrages-réservoirs gérés par le SPW MI, des contacts sont régulièrement pris entre les services respectifs des communes, du SPW ARNE et du SPW MI, en ce compris la Direction des barrages-réservoirs, pour assurer la coordination et la sécurité de ces interventions en rivière. Je rappelle qu’à ce jour, le SPW MI a réalisé les inspections et travaux pour rétablir la circulation en sécurité sur plus de 150 ponts endommagés lors des inondations, et ce, dans un délai très court.

    Dans le cadre de la communication de crise, une réorganisation du centre de crise wallon (CRC-W) et une officialisation de son statut lors du déclenchement d’une phase de crise régionale sont actuellement à l’étude. Il aura pour mission de mettre en place les modalités et formalités pratiques de communication entre les différentes disciplines, services et autorités locales.

    À ce jour l’interlocuteur privilégié en phase de crise du personnel des barrages-réservoirs reste le CRC-W. L’organisation de CELEX (CELlule d’EXpertise) est d’ores et déjà effective. Cette cellule est déclenchée à l’initiative du CRC-W, potentiellement à tout moment du jour ou de la nuit, en semaine comme hors jour ouvré, et regroupe en visio-conférence les experts et représentants des différentes disciplines concernées lors de phases de préalerte, afin de gérer les situations à risque et anticiper des actions de prévention mesurées, concertées et coordonnées.

    Il y a là certes un enjeu important dans la modalité de transmission des informations, tout en limitant les canaux et les interlocuteurs. Il est nécessaire de permettre aux agents et ingénieurs de terrain d’assurer en priorité leur mission de gestion des ouvrages en phase d’urgence.

    J’aimerais également rappeler que les services du Gouverneur de la Province de Liège travaillent, depuis juin 2021, en parfaite collaboration avec la Direction des barrages-réservoirs, la Direction de l’hydrologie, le CRC-W et les différentes disciplines, à l’élaboration d’un plan particulier d’urgence et d’intervention (PPUI) spécifique aux barrages-réservoirs. La priorité est fixée à celui de la Vesdre à Eupen, conformément aux recommandations d’octobre 2019 du Comité belge des Grands-Barrages. À ce stade ce groupe de travail est occupé à transposer les études d’écoulement des scénarios de ruptures et de vidange, en cartes opérationnelles sur le système informatique de gestion (SIG) des services de secours.

    Ce plan d’urgence servira de modèle pour les PPUI de l’ensemble des barrages-réservoirs présents en Wallonie et intégrera les canaux de communications et interlocuteurs adéquats.

    À la demande des services du Gouverneur de Namur, et afin d’assurer une cohérence dans le processus d’élaboration des plans liés aux risques externes des barrages-réservoirs, le CRC-W a organisé ce 16 mars dernier une réunion qui visait à initier et partager la démarche de prise en compte de ces risques, à laquelle participait également des responsables en planification d’urgence des provinces du Luxembourg, du Hainaut et de Liège. L’ensemble de ces PPUI devront faire l’objet d’une transposition dans les plans d’urgence des communes en zone à risque en parallèle d’une mise à jour des plans d’urgences spécifiques aux inondations.