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Le patrimoine industriel de la région de Charleroi

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 363 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 20/05/2022
    • de CLERSY Christophe
    • à DE BUE Valérie, Ministre de la Fonction publique, de l'Informatique, de la Simplification administrative, en charge des allocations familiales, du Tourisme, du Patrimoine et de la Sécurité routière
    Dans le cadre de la préservation du patrimoine industriel wallon, un inventaire de 58 sites dont la rédaction des fiches est dite prioritaire avait été réalisé en novembre 2018.

    Dans une réponse à ma question écrite du 21 février 2020 relative au patrimoine industriel de la région de Charleroi, Madame la Ministre m'indiquait que : « la problématique de la réalisation d'un inventaire du patrimoine industriel reste un préliminaire avant toute décision patrimoniale. À ce jour, aucune procédure de classement ou d'inscription sur liste de sauvegarde n'est en cours et il ne m'appartient donc pas de me prononcer sur l'avenir de ce site ou sur une quelconque préservation de celui-ci ou de certains de ses éléments ».

    Deux ans plus tard, peut-elle m'indiquer où en est la mise en œuvre de cet inventaire du patrimoine industriel ?
    Le cas échéant, quelles sont les recommandations formulées concernant le patrimoine industriel carolo ?

    Quel est son calendrier de travail ?
  • Réponse du 02/08/2022
    • de DE BUE Valérie
    J’ai en effet demandé à l’AWaP de se pencher sur le patrimoine industriel, non seulement dans une optique de recensement d’éléments patrimoniaux en danger, mais aussi dans une perspective plus large de prise en compte de cette typologie dans le cadre de ses missions de protection du patrimoine et de sensibilisation. L’AWaP a bénéficié de l’appui précieux de la SPAQuE, qui vient de terminer l’actualisation de l’ancien recensement et l’a remis à l’AWaP fin mai dernier. Celle-ci dispose donc maintenant d’une masse importante de données à traiter et à valoriser.

    En ce qui concerne le volet protection, l’AWaP me dit privilégier de ne pas classer les éléments de ce recensement. Elle estime que, pour ce type de biens, le classement ne constitue pas la protection la plus adéquate et pourrait se révéler un frein à une réaffectation qui pourrait le sauver. Pour la reconversion de sites industriels de grande ampleur, elle s’oriente plutôt vers la prise en compte des éléments patrimoniaux dans le cadre de master plans. J’observe toutefois que, dans le cadre du travail en cours sur le patrimoine du XXe siècle, l’AWaP inclut dans ses réflexions la protection éventuelle d’éléments industriels isolés. Je lui ai dès lors demandé des éclaircissements à cet égard, sachant que le traitement des données est encore en cours.

    Quant au volet sensibilisation, je suis en attente de précisions sur les pistes privilégiées par l’AWaP pour exploiter les données récoltées, ainsi que sur leur calendrier de mise en oeuvre. À mes yeux, les pistes en question doivent être conçues tant au bénéfice du grand public que des porteurs de projets ou encore des autorités, notamment celles en charge de la délivrance des permis. Ainsi, je peux imaginer, par exemple, que la géolocalisation de ces différents biens permette une mise en ligne dans l’esprit de ce qui a été réalisé pour le Petit patrimoine populaire wallon, voire une inscription à l’inventaire régional. Je me réjouis de voir quelles solutions me seront proposées.

    En ce qui concerne plus spécifiquement la région de Charleroi et sa périphérie, je ne dispose pas actuellement d’une vue aussi précise du travail en cours à l’AWaP.