/

La production en Wallonie d'électrolyseurs par la société John Cockerill

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 672 (2021-2022) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 30/05/2022
    • de LENZINI Mauro
    • à BORSUS Willy, Ministre de l'Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l'Innovation, du Numérique, de l'Aménagement du territoire, de l'Agriculture, de l'IFAPME et des Centres de compétences
    La société John Cockerill, basée à Seraing, leader mondial dans le domaine de l'électrolyse de l'eau en vue de produire de l'hydrogène, a donc annoncé un investissement de 100 millions d'euros en Wallonie pour produire des électrolyseurs. Le dossier semble avancer et nécessite une mise à jour des réponses.

    Comme préconisé dans le master plan produit par le bureau TER, il semblerait que le site sélectionné pour cette étape de recherche et surtout de développement fasse partie des terrains appartenant à ArcelorMittal à Seraing.

    Ce même master plan, validé par la SOGEPA, prévoit dans une phase suivante une production industrielle d'hydrogène sur le site de Chertal (également propriété actuelle de ArcelorMittal) à Oupeye.

    Monsieur le Ministre peut-il confirmer que c'est bien à Seraing que John Cockerill va produire des électrolyseurs ? Quel est le timing envisagé pour le démarrage de la production de ces outils de haute technologie ?

    Le cas échéant cela signifierait-il que les terrains d'ArcelorMittal sont en passe d'être achetés par la SOGEPA ? Ou alors pourrait-il y avoir une vente-achat directe d'une partie des anciens sites sidérurgiques entre les deux groupes privés ?

    Au-delà des 100 millions engagés par le privé, quelle sera l'implication de la Wallonie dans ce projet à l'avenir prometteur, et tout particulièrement au niveau d'un éventuel financement ?

    La SOGEPA aura-t-elle un rôle à jouer dans la mise en œuvre de ce projet ? Si oui lequel ?
  • Réponse du 21/06/2022
    • de BORSUS Willy
    L’approche économique développée dans le cadre de l’exercice de master plan réalisé sur les 4 sites sidérurgiques d’ArcelorMittal Belgium a retenu la thématique des énergies renouvelables et de l’hydrogène comme 1 des 4 axes stratégiques à privilégier pour soutenir le redéveloppement industriel et économique (à côté des axes Acier et industries décarbonnés, économie circulaire et filière bois).

    Pour la mise en œuvre de cet axe stratégique, et plus particulièrement la thématique hydrogène, les domaines d’application suivants ont été identifiés comme nécessitant actuellement des développements :
    • stockage, compression, équilibrage, gestion des réserves ;
    • symbiose industrielle ;
    • mobilité (alimentation camions, transports en commun, bateau) et injection locale ;
    • production d’hydrogène (gris, bleu, vert, rose).

    Dans le même master plan, deux sites ont été prioritairement identifiés pour accueillir ces activités, d’une part, le HF6 pour les activités de conception et de développement et Chertal pour des pilotes industriels ou de la production industrielle à grande échelle.

    Le groupe John Cockerill est l’un des leaders en matière de production d’électrolyseurs.

    Dans ce cadre, il a annoncé son intention de construire un certain nombre de gigafactories dans diverses parties du monde : Europe, Chine et Inde notamment.

    Pour ce qui concerne l’Europe, le groupe envisage de construire deux gigafactories. La première est déjà en construction en France (à Aspach, en Alsace). La deuxième pourrait être construite en Wallonie où les électrolyseurs produits à Aspach devraient de toute façon être assemblés.

    La SRIW, en collaboration avec d’autres outils publics de financement, envisage avec les équipes de John Cockerill différentes modalités de financement pour faciliter cet investissement.

    Je suis moi-même en contact régulier avec l’entreprise.

    Par contre, à ce stade, John Cockerill ne nous a pas encore fait part de ses intentions définitives concernant la localisation de ce projet, sur ses terrains propres ou sur un autre terrain.