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Le réarmement de la Belgique et la mise en valeur des fleurons wallons du secteur

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 674 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 30/05/2022
    • de GALANT Jacqueline
    • à BORSUS Willy, Ministre de l'Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l'Innovation, du Numérique, de l'Aménagement du territoire, de l'Agriculture, de l'IFAPME et des Centres de compétences
    Poussée par l'invasion de l'Ukraine, l'Europe se réarme. La Belgique, après des années de sous-investissements dans sa défense, prévoit des dépenses supplémentaires de 11 milliards d'euros via le Plan Star d'ici 2030 pour poursuivre la modernisation de son armée.

    Qui plus est, le Premier Ministre propose que notre pays s'engage à porter ses dépenses de défense à 2 % de son PIB d'ici à 2035 se réalignant de la sorte sur le cadre fixé avec nos alliés de l'OTAN.

    La Wallonie compte sur son territoire plusieurs fleurons de l'industrie de l'armement.

    La Région wallonne est-elle associée aux discussions sur le réarmement de la Belgique ?

    Monsieur le Ministre a-t-il plaidé auprès du Premier Ministre afin que les investissements puissent bénéficier aux entreprises wallonnes ?

    Que fait la Région pour mettre en avant nos fleurons ?
  • Réponse du 21/06/2022
    • de BORSUS Willy
    Je peux confirmer que j’ai des contacts réguliers avec le Gouvernement fédéral sur le sujet. Nous devons en effet être particulièrement attentifs à cette augmentation importante des budgets afin de garantir un positionnement des acteurs wallons dans la dynamique lancée par la Défense belge. Notre attention porte autant sur les futurs investissements militaires que sur les programmes de recherche et développement qui sont essentiels pour ce secteur.

    Concrètement, nous avons contribué au travail de définition d’une stratégie industrielle et de recherche de la défense (DIRS), coordonnée par l’Institut Royal Supérieur de la Défense. Cette stratégie a pour objectif de développer et soutenir une base technologique et industrielle dans le domaine de la sécurité et de la défense, permettant à la Belgique d’être reconnue comme un partenaire technologique important et fiable pour le développement des capacités européennes et transatlantiques, et de disposer de l’autonomie technologique et industrielle nécessaire dans certains domaines critiques. Elle doit également établir les modalités de base d’un partenariat pragmatique entre les différentes parties prenantes du domaine sécurité et défense, et soutenir de manière efficiente la coopération entre elles. Nous espérons voir l’aboutissement de cette démarche dans les prochaines semaines.

    Les contacts avec la Défense belge sont également fréquents dans le cadre de différents dispositifs de soutien R&D à l’industrie wallonne (dispositif DIANA relatif au soutien de start-up actives dans le dual use, projets de l’Agence européenne de la défense, projets du Fonds européen de la défense qui avait fait l’objet d’une présentation commune en présence de la Ministre de la Défense en juillet dernier).

    En ce qui concerne les programmes d’acquisition de matériels (dont il semble que la composante Terre devrait être la principale bénéficiaire), nous devons attendre l’adoption de la Loi de Programmation militaire, qui déterminera les matériels à acquérir. Ce n’est qu’alors que nous serons à même d’évaluer le potentiel pour notre industrie. Je serai particulièrement attentif à ce que, ces données étant connues, nos entreprises puissent être impliquées dès le début du processus.