Les agressions à l'encontre des apprentis conducteurs
- Session : 2021-2022
- Année : 2022
- N° : 365 (2021-2022) 1
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Question écrite du 30/05/2022
- de GALANT Jacqueline
- à DE BUE Valérie, Ministre de la Fonction publique, de l'Informatique, de la Simplification administrative, en charge des allocations familiales, du Tourisme, du Patrimoine et de la Sécurité routière
Parmi les faits les plus fréquents, les agressions verbales, queues de poisson, dépassements brusques ou encore les recours intempestifs aux feux clignotants sont à noter et créent un sentiment d'insécurité pour les jeunes conducteurs.
Malgré la crise du Coronavirus, 261 faits ont été constatés.
Parmi les pistes de solutions proposées, Touring plaide pour que le symbole L soit également affiché à l'avant de la voiture. De cette manière, les autres conducteurs peuvent plus facilement identifier qu'ils partagent la route avec un automobiliste en formation.
Madame la Ministre confirme-t-elle l'existence de ce phénomène ? Si oui, comment compte-t-elle lutter contre la problématique ?
Que pense-t-elle de la proposition de Touring ?
Réponse du 23/06/2022
- de DE BUE Valérie
L'affichage du symbole L à l'avant du véhicule a déjà été examiné entre les administrations fédérales et régionales et il n'a pas été retenu jusqu'à présent.
Le fait de ne pas respecter les autres sur la route et notamment les usagers vulnérables comme les deux-roues ou les apprentis conducteurs représente également une source d’insécurité routière.
À l’occasion de la Semaine de la courtoisie au volant, du 14 au 18 mars 2022, l’AWSR a publié les résultats d’une étude sur les attitudes des Wallons au volant qui a été relayé par plusieurs médias. Elle montre notamment que 1 conducteur sur 4 adopte souvent un comportement incivique sur la route, tandis que les Wallons sont tout de même près de 75 % à reconnaître le faire de façon occasionnelle.
Les résultats de l’étude de l’AWSR montrent également combien l’agressivité au volant peut mener à des comportements particulièrement risqués. Ainsi, l’étude révèle notamment que 1 Wallon sur 6 reconnaît accélérer lorsqu’un automobiliste essaie de le dépasser.
En revanche, les gestes positifs sont appréciés et communicatifs puisque 84 % des Wallons disent que si quelqu’un les laisse passer, cela leur donne envie de faire pareil pour un autre usager. Un cercle vertueux peut donc se mettre en place, d’où l’intérêt de la communication positive en la matière.
L’AWSR sensibilise régulièrement les usagers de la route à cette problématique et aux bienfaits de la courtoisie sur la sécurité routière.
Par ailleurs, l’AWSR a mené également une campagne de sensibilisation aux bienfaits de la courtoisie au volant via ses réseaux sociaux pendant cette semaine de la courtoisie au volant. Elle veille ainsi à rappeler qu’un simple geste de la main peut souvent débloquer une situation et qu’y joindre un sourire qu’on soit au volant, à pied ou à vélo, permet de rendre les choses plus agréables pour tous.
Cette problématique est également abordée à d’autres moments de l’année par l’AWSR, notamment à l’occasion des campagnes de sensibilisation au « partage de la route » entre usagers.
La dernière campagne a été menée au mois d’avril via de l’affichage le long des routes, des publireportages dans divers magazines et la diffusion sur les réseaux sociaux de conseils s’adressant aux différents types d’usagers qui partagent la route au quotidien, ce qui permet de toucher spécifiquement les plus jeunes usagers.
De manière générale, les campagnes de l’AWSR qui traitent de la courtoisie, du respect entre usagers et du partage de la route, ont recours à un ton bienveillant et positif afin d’inciter les usagers à adopter la même approche sur la route.
Ajoutons que le sujet d'une conduite bienveillante et attentive aux autres usagers fait partie du programme de formation à la conduite d'un véhicule et est intégré dans les critères d'évaluation à l'examen pratique pour le permis de conduire.