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Le subside de l'Agence wallonne du Patrimoine (AWaP) pour la rénovation du petit patrimoine wallon

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 369 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 30/05/2022
    • de GALANT Jacqueline
    • à DE BUE Valérie, Ministre de la Fonction publique, de l'Informatique, de la Simplification administrative, en charge des allocations familiales, du Tourisme, du Patrimoine et de la Sécurité routière
    Depuis 30 ans, l'Agence wallonne du Patrimoine, l'AWaP gère chaque année une enveloppe de 600 000 euros pour la rénovation et la mise en valeur du petit patrimoine populaire.

    300 000 euros sont destinés au secteur public et 300 000 euros sont destinés au privé. Chacun a donc l'opportunité d'introduire un dossier pour l'obtention d'un subside d'un montant maximal de 7 500 euros pour remettre en état un élément de ce petit patrimoine qu'il jugerait important de préserver et de mettre en valeur.

    L'an dernier, l'AWaP a traité une centaine de dossiers. Une cinquantaine de réalisations ont pu se faire grâce aux subsides octroyés.

    Quels sont les efforts engagés de Madame la Ministre afin de préserver notre petit patrimoine populaire ?

    Comment analyse-t-elle l'efficacité de ce dispositif d'octroi de subsides ? Souhaite-t-elle le faire évoluer ?

    Comment le faire davantage connaître auprès de la population ?

    Des données scientifiques seront-elles recueillies afin d'observer notre petit patrimoine ?
  • Réponse du 23/06/2022
    • de DE BUE Valérie
    Comme l’honorable membre l’indique, une centaine de dossiers de subventions PPPW ont été traités en 2021 par l’AWaP. À ce jour, on dénombre déjà une quarantaine de nouvelles demandes enregistrées pour l’année en cours et de nombreux contacts en vue de l’introduction de nouveaux dossiers sont quotidiennement engagés.

    Je me réjouis d’observer que, grâce à ce dispositif spécifique, la population très attentive et soucieuse de son patrimoine local, qu’il s’agisse de propriétaires privés ou publics, prenne la peine de proposer à mon Administration des dossiers pour solliciter une aide financière qui leur permette de maintenir en bon état ces éléments du petit patrimoine, et ce, dans le respect de ses qualités. Il n’est pas inutile de rappeler que ces éléments, parfois naïfs dans leur conception, nécessitent une approche tout à fait spécifique et exigeante, prenant en compte également la dimension affective et collective, intrinsèquement liée à ce type de patrimoine.

    Le Code wallon du Patrimoine, dont je suis en train, elle le sait, d’assurer la révision conserve une place à part entière au petit patrimoine envers lequel je souhaite vraiment faire perdurer à la fois notre politique de conservation, mais également l’implication de la population. Cette implication doit être encouragée, car le petit patrimoine participe activement à la transmission de notre héritage commun et figure comme un des éléments avec lequel la population tisse un lien privilégié, affectif et fédérateur.

    Elle n’ignore pas non plus qu’une opération pilote de recensement du petit patrimoine populaire wallon a été lancée en fin de législature précédente. Cette dernière a rencontré un vif succès auprès des villes et des communes. Comme je l’ai indiqué à plusieurs reprises, 67 d’entre elles ont réalisé une véritable campagne d'éveil et de conscientisation de la population locale au petit patrimoine présent sur leur territoire. Le travail final est d’ores et déjà consultable sur un site web dédicacé à ce sujet.

    Depuis, d’autres municipalités ont commencé à recenser également leur petit patrimoine, en faisant appel à des associations qui œuvrent dans le patrimoine ou à des communes qui l’ont déjà réalisé. Quelques entités namuroises se sont également lancées dans l’aventure sous la houlette de la Province et de l’Université de Namur. Les données ainsi collectées pourront à terme, si toutes les conditions sont réunies dans leur chef, être injectées sur site de l’AWaP. Par ailleurs, mes services ne souhaitent pas en rester là et envisagent également de développer d’autres outils de médiation et d’information afin d’accompagner et de valoriser au mieux les initiatives qui émergent de partout en Wallonie

    Enfin, elle conviendra sans doute avec moi que, si toutes ces actions concourent clairement à la sensibilisation du public à cette thématique, elles participent aussi à une perception de plus en plus fine de ce corpus et de l’éclairage qu’il donne sur nos us et coutumes du passé.