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La mise en oeuvre du Plan piscines et la diminution drastique de l'offre d'infrastructures dédiées à la natation

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 133 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 30/05/2022
    • de FONTAINE Eddy
    • à DOLIMONT Adrien, Ministre du Budget et des Finances, des Aéroports et des Infrastructures sportives
    Le Plan piscines a permis à de nombreuses infrastructures ayant répondu à l'appel à projets et sélectionnées, de recevoir des subsides permettant de mettre à jour, de transformer leurs infrastructures.

    Néanmoins, suite à cet appel à projets, la mise en œuvre du Plan piscines a pour conséquence que des dizaines de piscines sont, pour l'instant, à l'arrêt en Wallonie. En effet, aujourd'hui nous pouvons dénombrer 32 piscines à l'arrêt dans notre Région. Ces fermetures d'infrastructures, que ce soit pour raisons de travaux ou d'autres raisons, ont un profond impact sur l'offre de nage en Wallonie, en particulier pour les écoles et les clubs.

    L'augmentation du prix des matières premières risque également d'avoir des conséquences sur les chantiers en cours, et pourrait peut-être mener à des délais supplémentaires dans plusieurs cas, notamment en raison de cette volatilité des prix.

    Quelle est l'évaluation de Monsieur le Ministre de la mise en œuvre et du déroulement du Plan piscines ? Reçoit-il des retours de la part des gestionnaires d'infrastructures à propos d'éventuels délais dans les chantiers ?

    Se concerte-t-il avec sa collègue en charge du Sport à la Fédération Wallonie-Bruxelles, Mme Glatigny, afin de résoudre les problèmes d'infrastructure en ce qui concerne l'apprentissage des jeunes à la natation ?

    De nombreux clubs ont dû déplacer, voire arrêter leurs activités en raison de ces fermetures groupées. Peut-il les rassurer aujourd'hui sur les délais de travaux au sein de régions particulièrement touchées par ces infrastructures ?

    Quelles actions compte-t-il mener afin que des infrastructures de nage soient disponibles à l'échelle de la Wallonie ?
  • Réponse du 19/07/2022
    • de DOLIMONT Adrien
    Mon administration a effectivement été informée de délais supplémentaires liés à l’exécution des chantiers et de certains suppléments rendus nécessaires. Aussi, il me revient qu’un des projets pourrait être staté prochainement, car le bénéficiaire ne disposerait plus des moyens budgétaires suffisants cette année.

    À ce jour, la plupart des chantiers sont en cours de réalisation. Les délais d’exécution sont cependant variables en fonction de l’ampleur des travaux à réaliser.

    Certains chantiers sont, par ailleurs, terminés.

    Comme j’ai déjà pu l’évoquer à plusieurs reprises, je peux assurer que je suis bien conscient et sensible à la problématique du manque de bassins de natation en Wallonie.

    Le département dispose d’un budget annuel de plus de 30 millions d’euros pour de nouveaux projets dans le cadre des crédits classiques.

    Pour rappel, ces derniers permettent de subventionner des projets de construction, rénovation, extension ou l’acquisition d’infrastructures sportives. Les bassins de natation sont bien évidemment éligibles dans ce cadre.

    Un appel à projets, pour lequel un budget de 15 millions d’euros est alloué, a par ailleurs été lancé en octobre 2021. Les objectifs opérationnels poursuivis par cet appel à projets sont, entre autres, l’aménagement ou la construction d’espaces sportifs partagés de qualité. La rénovation de piscines existantes ou la construction de nouvelles piscines étaient bien entendu concernées par cet appel à projets qui s’est clôturé le 15 avril dernier.

    Il en va de même pour l’appel à projets visant la rénovation énergétique des infrastructures sportives pour lequel un budget de 80 millions d’euros a été dégagé par le Gouvernement.

    Au vu de ce qui précède, on l’aura compris, des moyens sont disponibles au sein du département des infrastructures sportives et je ne peux qu’inviter les porteurs de projets potentiels à introduire des dossiers.

    Quant à une concertation avec la Ministre en charge des Sports à la Fédération Wallonie-Bruxelles, je ne perçois pas la plus-value qui pourrait être apportée dans ce cadre. En effet, d’une part, l’octroi de subventions dans le cadre des infrastructures sportives est une compétence régionale et d’autre part, il n’appartient pas ni à la Wallonie ni à la Fédération Wallonie-Bruxelles de se substituer aux porteurs de projets. Il relève ainsi de l’autonomie de ces derniers d’initier les projets et de solliciter, le cas échéant, des subventions régionales.