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Le défrichement aux abords des routes wallonnes

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 811 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 31/05/2022
    • de GALANT Jacqueline
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie, de la Mobilité et des Infrastructures
    Depuis plusieurs années, on peut constater que les abords des routes wallonnes sont massivement défrichés. Récemment, cela a été le cas au niveau des entrées et sorties de l'autoroute à Mons, créant de la sorte des zones grises et mornes. Sur les abords des axes routiers, dont nos autoroutes, cela diminue fortement l'isolation sonore pour les riverains.

    Lors de la commission du 2 mai, Monsieur le Ministre avait expliqué que « depuis le 21 mars, en vertu de la loi de la nature et dans le respect de la période de nidification, plus aucun abattage n'est autorisé sauf en cas de danger imminent ».

    Ce sujet lui tenant à cœur, comment explique-t-il que la Région wallonne défriche fortement les abords des routes dont elle a la gestion depuis le début du printemps ?

    Prévoit-il de planter de nouveaux arbres aux abords des routes wallonnes afin d'améliorer le cadre de vie ?

    Concernant les nuisances sonores, comment la Région réfléchit-elle à densifier les zones tampons boisées pour soulager les riverains ?
  • Réponse du 23/06/2022
    • de HENRY Philippe
    Hormis deux arbres abattus en urgence la semaine dernière pour des questions de sécurité des usagers, l’interdiction d’abattage lors de la période de nidification est bien respectée par le SPW Mobilité et Infrastructures, mes directives en tous les cas sont très claires en la matière.

    Quant aux défrichages massifs des abords des routes wallonnes, ils sont d’un autre temps.

    En effet, depuis le début de la législature, il n’y a plus sur nos voiries de défrichement des abords paysagers excepté dans le cas de travaux de modification des réseaux routiers ou autoroutiers.

    De plus, en compensation des zones abattues dans le passé, de nouvelles plantations sont réalisées, et ce, selon les contraintes et les normes en vigueur.

    Des opérations de recépage encadrées par des analyses spécifiques sont néanmoins effectuées en fonction des nécessités.

    Ces recépages sont encadrés par la Circulaire ministérielle relative à l’entretien des abords paysagers des infrastructures, qui tient compte des impacts environnementaux et paysagers. Il est à noter que dans les zones recépées, la végétation reprend dès la saison de végétation suivante et qu’au bout de deux ans, les massifs se sont recréés naturellement.

    Quelques demandes de dérogations ponctuelles à la loi de la conservation de la nature ont été adressées à la Direction des Études environnementales et paysagères, et ce uniquement dans le cadre de la sécurité publique.

    Selon mes informations, aucune intervention de grande ampleur n’a été réalisée.

    Chaque année, de nouvelles plantations, adaptées spécifiquement à la configuration des lieux, sont réalisées le long de nos infrastructures routières et hydrauliques et chaque marché de plantation intègre l’entretien et une garantie des plants pour 5 ans.

    À titre d’exemple, les plantations couvrant l’année 2021 et 2022 comprennent, tous réseaux confondus, 2 491 arbres hautes tiges, 203 baliveaux et 96 157 plants forestiers.

    Cela correspond au suivi de 57 chantiers et cela pour un budget de plus de 2 millions d’euros.

    Enfin, pour ce qui concerne les nuisances sonores, bien que les rideaux végétaux aient un effet psychologique sur la notion du ressenti au niveau du bruit, l’effet de réduction du bruit n’est sensible qu’au-dessus d’une plantation dense de plus de 100 m de profondeur. De ce fait, pour les experts que nous avons déjà consultés, l’honorable membre s’en doute, sur le sujet, les plantations ne sont pas considérées comme une technique de réduction du bruit.