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La recommandation n° 4 du point relatif aux résidents et bénéficiaires des institutions wallonnes d'hébergement et de soins du rapport de la Commission spéciale chargée d'évaluer la gestion de la crise sanitaire de la Covid-19 par la Wallonie

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 516 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 02/06/2022
    • de MUGEMANGANGO Germain
    • à MORREALE Christie, Ministre de l'Emploi, de la Formation, de la Santé, de l'Action sociale et de l'Economie sociale, de l'Egalité des chances et des Droits des femmes
    La recommandation n° 4 du point relatif aux résidents et bénéficiaires des institutions wallonnes d'hébergement et de soins du rapport de la Commission spéciale chargée d'évaluer la gestion de la crise sanitaire de la Covid-19 par la Wallonie prévoit de sensibiliser les médecins généralistes, les médecins coordinateurs et les gestionnaires d'institution afin que chaque résident définisse son projet thérapeutique pour garantir le respect de ses choix en assurant une meilleure prise en charge en cas de soins, mais également dans l'éventualité de devoir mettre en place un accompagnement de fin de vie, et assurer la formation et le financement de personnel affecté à cette tâche spécifique au sein des maisons de repos et de soins.

    Cette recommandation est-elle en voie d'application ?
    Si oui, comment ?
  • Réponse du 29/06/2022
    • de MORREALE Christie
    La crise sanitaire a mis en exergue la nécessité de préparer la fin de vie. Une fin de vie anticipée avec le résident et son entourage permet non seulement aux soignants et aux familles de diminuer leur sentiment de culpabilité lorsqu’il s’agit de prendre des décisions touchant au bien-être et à la santé de la personne en fin de vie, mais aussi et surtout de respecter les souhaits et besoins de l’aîné.

    Raison pour laquelle l’AViQ a rapidement organisé deux webinaires les 26 février et 17 mars 2021 à destination des soignants afin de les sensibiliser et de les outiller à l’accompagnement de fin de vie.

    Concrètement, des outils ont été créés et validés scientifiquement par des prestataires externes et spécialisés sur la question en fonction des problématiques rencontrées sur le terrain. Ces problématiques sont diverses : comment mieux comprendre les lois relatives à la fin de vie ? Comment diffuser une culture palliative dans mon établissement ? Comment identifier une personne en situation de soins palliatifs ? Comment recueillir les souhaits de fin de vie de la personne ? Comment évaluer la capacité de discernement de la personne ? Comment aborder les questions de fin de vie avec les résidents ? Comment apaiser la souffrance éthique des soignants ? Comment réagir face à une demande d’euthanasie ? Comment recueillir les déclarations anticipées ? Comment faire suivre le projet thérapeutique entre le lieu de vie et l’hôpital ?

    Pour chacune de ces questions, les professionnels ont désormais à leur disposition des outils ainsi que des liens d’accès pour plus d’informations. Tout est disponible sur le site https://covid.aviq.be/fr/la-boite-outils#fin-de-vie

    En ce qui concerne la formation et le financement d’une personne liée aux tâches spécifiques de fin de vie, nous pensons que le projet thérapeutique du résident est l’affaire de l’ensemble du personnel. En effet, si le médecin généraliste s’entretient avec son patient sur le choix de son projet thérapeutique, l’équipe pluridisciplinaire et notamment le personnel de réaction vont, à l’entrée du résident, faire son anamnèse. La thématique de la fin de vie est abordée à ce moment-là.

    Néanmoins la volonté de certains membres du personnel de l’établissement à se former à la culture des soins palliatifs est essentielle. Le médecin coordinateur, ainsi que le gestionnaire de l’établissement, ont dans leurs missions de soutenir la mise en place d’un projet de soins palliatif.

    Nous demandons actuellement au niveau réglementaire que les maisons de repos et de soins aient une collaboration avec une plateforme en soins palliatifs. Cette plateforme peut aider à la demande du personnel en fournissant des conseils, des formations pour être mieux armés face à des situations qui leurs semblent plus spécifiques.

    Pour rappel, les plateformes en soins palliatifs, agréées et subventionnées par l’AViQ, ont dans leurs missions l’information du grand public et des professionnels, la sensibilisation des professionnels à l’approche palliative dans les soins, le soutien psychologique à la demande des patients, de leur entourage et des prestataires ainsi que l’organisation de formations.

    Actuellement et depuis la crise sanitaire de 2020, nous observons une augmentation de l’utilisation des projets de vie individualisés des résidents ainsi que l’utilisation du projet de soins personnalisé anticipé qui permettent justement de respecter les désidératas des résidents.

    Par ailleurs, dans le cadre de la gestion de la crise, des équipes de terrain, les Outbreak Support Team ont été mises en place afin d’aider les collectivités résidentielles à faire face aux aspects sanitaires engendrés par la crise rencontrée. Ces équipes vont être pérennisées d’un point de vue structurel sous la forme d’un programme de médecine préventive. Un arrêté de Gouvernement applicatif est en cours de rédaction. Une des missions potentielles serait la suivante : Les OST organisent des actions de sensibilisation et d’information sur les maladies infectieuses et les mesures prophylactiques à destination des collectivités résidentielles.

    Les OST assistent les collectivités résidentielles dans l’élaboration et la mise en œuvre de mesures sanitaires adaptées à leurs spécificités.

    Sous réserve de validation du programme, la sensibilisation des directions sur l’anticipation des souhaits de fin de vie en cas d’atteinte par une maladie infectieuse sera d’autant plus pertinente pour les OST qui ont été confrontées à la gestion des différents épisodes infectieux liés au Covid-19.