La recommandation n° 15 du point relatif aux structures de soins et d'hébergement du rapport de la Commission spéciale chargée d'évaluer la gestion de la crise sanitaire de la Covid-19 par la Wallonie
- Session : 2021-2022
- Année : 2022
- N° : 534 (2021-2022) 1
2 élément(s) trouvé(s).
Question écrite du 02/06/2022
- de MUGEMANGANGO Germain
- à MORREALE Christie, Ministre de l'Emploi, de la Formation, de la Santé, de l'Action sociale et de l'Economie sociale, de l'Egalité des chances et des Droits des femmes
Cette recommandation est-elle en voie d'application ?
Si oui, comment ?
Réponse du 27/06/2022
- de MORREALE Christie
Les équipes SPAD (Soin psychiatrique pour personne séjournant à domicile) ont été renforcées avec un élargissement de leurs missions aux maisons de repos et maisons de repos et de soins. Elles sont liées aux IHP (Initiatives d’habitation protégées). Les SPAD ont pour mission première d’assurer la coordination des soins pour les patients psychiatriques séjournant au domicile en apportant soutien et collaboration aux services généralistes de soins à domicile.
Les équipes que nous appelons « SPAD + », pour les distinguer des équipes SPAD qui continuent d’exercer leurs missions de base par ailleurs, doivent assurer trois types de missions : le coaching, la coordination, ainsi que la sensibilisation et l’accompagnement :
- le coaching consiste à aider les professionnels par rapport aux difficultés rencontrées dans des situations concrètes au sein des institutions concernées ;
- la coordination revient à mettre en place, renforcer et soutenir la collaboration entre les services concernés et le secteur psycho-médicosocial ;
- la sensibilisation et l’accompagnement visent, en l’occurrence, à sensibiliser l’équipe et à accompagner les professionnels et les résidents dans les différentes problématiques de santé mentale rencontrées, en apportant écoute et conseils, et en participant, au besoin, à des ateliers développés au sein de ces structures.
Nous avons maintenant un peu plus de recul pour évaluer le résultat de cette mesure. Il a pu être observé que les équipes des MR-MRS ont bénéficié de groupes de parole et/ou d’écoute individuelle selon les besoins. Elles ont été soutenues de même que les professionnels, individuellement. Par ailleurs, ces professionnels ont pu suivre des séances d’information leur permettant de mieux comprendre certaines subtilités de la maladie mentale. En effet, il était nécessaire d’apporter une formation aux équipes sur ce sujet, les résidents pouvant être confrontés à des difficultés de santé mentale ou des troubles psychiques, ce qui peut être compliqué à prendre en charge. Les séances de coaching d'équipe et les modules de sensibilisation sur mesure proposés par les SPAD – en fonction des demandes exprimées - sont donc pertinents et nécessaires.
Les interventions des SPAD ont facilité le développement des collaborations entre des MR-MRS avec divers services comme la ligue Alzheimer, Reliance, Respect Seniors,… C’est une plus-value pour la coordination des soins de santé mentale pour les personnes séjournant en MR et MRS. Ce travail de collaboration avec d’autres partenaires prend tout son sens sur le long terme.
En outre, des webinaires ont été organisés à destination d’abord des SPAD + pour les former aux enjeux spécifiques liés à la psychologie du vieillissement. Ces webinaires seront réorganisés en 2023 sous une forme adaptée pour les MR et MRS.
La deuxième mesure mise en place visait à soutenir le personnel concerne les équipes de soins palliatifs. Les équipes des plateformes wallonnes de soins palliatifs offrent un accompagnement individualisé ou collectif au malade, à ses proches et aux professionnels dans le cadre de la fin de vie et durant le processus de deuil. Elles peuvent donc entre autres soutenir le personnel face aux situations difficiles qu’ils peuvent vivre en travaillant dans une structure de soins et d’hébergement.
Enfin, il ne faut pas oublier les services de médecine du travail qui sont compétents pour assister les employeurs et les travailleurs dans l’application de la réglementation relative au bien-être au travail ainsi que dans la réalisation des mesures et activités de prévention. Leur rôle est de dépister aussi précocement que possible les maladies professionnelles et les affections liées au travail, comme le burn-out par exemple. En cas d’aptitude restreinte au travail, ils cherchent à promouvoir les possibilités d’emploi, notamment en proposant des aménagements du poste de travail, la mise en application de méthodes de travail efficaces ou en aidant à la recherche d’un travail adapté. Ils s’efforcent d’établir un juste équilibre entre les exigences (physiques et mentales) du travail et les possibilités d’emploi des collaborateurs.