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Les maisons en A

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 428 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 03/06/2022
    • de CRUCKE Jean-Luc
    • à COLLIGNON Christophe, Ministre du Logement, des Pouvoirs locaux et de la Ville
    Maison en A, maison à charpente en A, maison triangle (« À frame » en anglais), cette architecture atypique repose toujours sur le même principe : sa forme prend la forme d'un A, avec une charpente triangulaire et une toiture qui va jusqu'au sol ou presque !

    Les avantages de ce type de construction sont autant économiques qu'écologiques !

    Économique, car c'est la toiture qui remplace les murs et qu'une dépense limitée de 40 000 euros permet l'occupation d'une surface totale de 180 mètres carrés, avec une grande pièce à vivre au rez-de-chaussée et une chambre en hauteur.

    La maison A est aussi écologique : du bois, des plaques d'isolation et une toiture. Pour le chauffage, un poêle en bois placé au centre de la bâtisse va inonder toutes les pièces. Une ou deux parois recto-verso en verre permettent de laisser passer la lumière. Une faible emprise au sol et l'ajout de panneaux photovoltaïques, ainsi qu'un système de récupération des eaux de pluie permettent d'achever l'attractivité.

    Monsieur le Ministre et son administration ont-ils connaissance de ce type de construction plus spacieuse qu'une tiny house et moins chère ?

    Quelle opinion a-t-il de ce bâtiment en A ?

    La Wallonie investit-elle dans cet équipement et des initiatives ont-elles été prises par les pouvoirs publics ? Lesquelles et quand ?

    Des projets-pilotes pourraient-ils être développés au sein des SLSP et soutenus par les autorités wallonnes ? De quelle manière ?
  • Réponse du 11/07/2022
    • de COLLIGNON Christophe
    J’ai effectivement connaissance des possibilités de construction de maisons triangle de type « À frame ». À ce propos, monsieur le député fait sans doute référence à un article paru sur les réseaux sociaux le 15 mai et qui promeut la réalisation de l’architecte française retraitée Élisabeth Faure. Cet article porte, en résumé, sur la production d’une habitation équipée, économe et écologique de 180 m² pour un prix de 40 000 euros. Ce prix annoncé — à 222 euros du m² — est extraordinairement bas. Je note toutefois qu’il s’agit d’un prix en auto‑construction, réalisée par une professionnelle. A minima, le coût des études, des essais de sol, des démarches administratives et de la main-d’œuvre est à ajouter.

    Je n’ai cessé de dire que, pour répondre à la demande sociale, aucune solution de production de logements d’utilité publique de qualité à des coûts abordables n’est à exclure a priori. Pour autant, toute solution doit s’inscrire dans la logique du logement durable en termes énergétiques, environnementaux, sociaux et d’aménagement du territoire. Ainsi, les habitations en A pourraient constituer une niche, qui s’approche de l’habitat léger. On rencontre généralement ce type de construction dans un esprit de « chalet de vacances » installé en pleine nature ou dans un parc de loisirs.

    De même, l’affectation en logement public locatif me semble moins répondre aux besoins, souhaits et modes de vie de la plupart des candidats locataires sociaux, l’ensemble des paramètres techniques, climatiques et urbanistiques doivent cependant être appréhendés avant de conclure qu’il s’agit d’une solution reproductible.

    Pour conclure, je confirme donc qu’aucune solution de production de logements publics de qualité à des coûts abordables n’est à exclure, pour autant qu’elle s’inscrive dans la perspective du logement durable sous tous ses aspects.