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L’avis de Monsieur le Ministre de l’Aménagement du territoire concernant l’étude de l’IWEPS intitulée "Interaction mobilité/aménagement du territoire en Wallonie dans une perspective de transition juste"

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 699 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 03/06/2022
    • de MATAGNE Julien
    • à BORSUS Willy, Ministre de l'Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l'Innovation, du Numérique, de l'Aménagement du territoire, de l'Agriculture, de l'IFAPME et des Centres de compétences
    Dans une étude de l'IWEPS intitulée « Interaction mobilité/aménagement du territoire en Wallonie dans une perspective de transition juste », il est dit : « Les documents politiques régionaux d'aménagement du territoire (CoDT, SDT2019) et de mobilité (vision Fast2030, SRM) se rejoignent donc sur de nombreux points, mais ne sont pas encore suffisamment intégrés pour offrir une stratégie régionale partagée et totalement cohérente, répondant aux enjeux évoqués en termes d'accessibilité. La définition d'une structure territoriale souhaitée et partagée basée sur la réponse aux enjeux énergétiques devrait être un élément central pour l'organisation de nos territoires à l'avenir. ».

    Quels contacts Monsieur le Ministre entretient-il avec son homologue le Ministre de la Mobilité en vue d'intégrer la stratégie régionale de mobilité et le schéma de développement territorial ?
  • Réponse du 27/06/2022
    • de BORSUS Willy
    Comme le précise l’IWEPS dans l’étude à laquelle l’honorable membre fait référence (Working Paper n°34 de mars 2022), « La façon dont on aménage le territoire a un grand impact sur la mobilité des personnes et des marchandises. De même, le développement des infrastructures de transport permet d’organiser le territoire ».

    L’aménagement du territoire et la mobilité interagissent.

    Les défis auxquels la Wallonie doit faire face, en la matière, requièrent donc politiques d’aménagement et de mobilité coordonnées. Le Gouvernement en a pleinement pris la mesure.

    Notre Déclaration de politique régionale souligne d’ailleurs à plusieurs endroits ces interactions :
    -la politique de mobilité sera adaptée en fonction des réalités urbaines, périurbaines ou rurales des territoires desservis ;
    - le Gouvernement agira également à travers la politique d’aménagement du territoire pour diminuer les besoins de mobilité ;
    - les bassins de mobilité seront définis en lien avec les bassins de vie.

    Comme il le souligne à juste titre, les documents stratégiques et d’orientation des politiques régionales doivent donc être cohérents et le plus intégrés possible. Si la révision du schéma de développement du territoire et la stratégie régionale de mobilité ont été adoptées quasi simultanément en mai 2019, ils se sont nourris l’un l’autre tout en restant dans leurs domaines de compétences.

    Aujourd’hui, le Gouvernement entend actualiser le schéma de développement du territoire afin de le rendre plus opérationnel et j’envisage à mon niveau d’agir sur le territoire pour participer à la réduction des besoins en mobilité. La lutte contre l’étalement urbain, l’optimisation spatiale visant à concentrer et à augmenter la mixité des fonctions et des activités génératrices de flux, le travail sur la structure spatiale et les centralités en lien avec les infrastructures de transports et les transports publics sont autant de points d’attention qui amélioreront la mobilité de demain.

    Si je rejoins les auteurs de l’IWEPS sur la cohérence et l’intégration des enjeux entre les différentes politiques régionales, il est essentiel de rappeler que c’est la mission de l’aménagement du territoire que d’organiser le territoire afin qu’il réponde aux besoins sociaux, économiques et environnementaux, dont la maîtrise de la mobilité en est une des finalités. La structure spatiale envisagée dans le SDT en cours d’actualisation ne pourra dès lors pas s’apparenter totalement à une organisation des bassins de mobilité tel qu’envisagé au travers de la stratégie régionale de mobilité.

    Néanmoins, mon collègue en charge de la mobilité et moi-même sommes réellement en phase pour inscrire la mobilité et le territoire dans une dynamique commune afin de répondre aux défis énergétiques, climatiques et socio-économiques qui impactent dès aujourd’hui et qui impacteront plus encore demain la Wallonie et ses habitants.