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Le suivi des indicateurs de mobilité fixés dans la "Vision Fluidité Accessibilité Sécurité Santé Transfert modal (FAST) 2030", le Plan National Énergie Climat 2021-2030 et la Stratégie régionale de mobilité

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 881 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 03/06/2022
    • de MATAGNE Julien
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie, de la Mobilité et des Infrastructures
    Le précédent Gouvernement avait adopté en 2017 la « Vision Fluidité Accessibilité Sécurité Santé Transfert modal (FAST) 2030 » à l'initiative de notre parti. Cette vision FAST 2030 a été confirmée par le présent Gouvernement et a notamment pour objectif de faire passer la part modale de la voiture de 83 % en 2017 à 60 % en 2030.

    Concomitamment, la Région wallonne s'est également engagée en 2018, via le Plan National Energie- Climat (PNEC) 2021-2030 à électrifier massivement le transport. Les objectifs à atteindre étaient de 37 % de voitures particulières devant être électrifiées (électriques, plug-in hybrides et hybrides rechargeables) d'ici 2030. La Stratégie régionale de mobilité (SRM) reprend directement cet objectif de 37 %.

    Actuellement, quelle est la part modale de la voiture en Région wallonne ?

    Actuellement, quelle est la proportion de véhicules électriques, de véhicules plug-in hybrides et de véhicules hybrides en Région wallonne ?
  • Réponse du 24/08/2022
    • de HENRY Philippe
    Les questions relatives à la définition et au suivi des indicateurs de mobilité, dont les parts modales auxquelles il est fait référence font partie intégrante, relèvent de la mise en œuvre du « Tableau de bord de la mobilité ». Pour rappel, l’objectif général de celui-ci est de mettre en place un système de collecte, de centralisation et d’analyse des données visant à assurer un monitoring de la mobilité régionale et permettant notamment de déceler tout écart par rapport aux trajectoires escomptées par le Gouvernement wallon.
    De manière à appuyer cette mise en œuvre, une subvention annuelle a été accordée à l’IWEPS.

    Parallèlement à cela, le projet TRADEMEX (TRAffic Data Exploitation, Management and EXchange), conjointement mené par la SOFICO et le centre PEREX, doit permettre la collecte précise des données de trafic ainsi que le comptage des véhicules sur le réseau routier structurant (réseau SOFICO).

    Si ces deux éléments permettent une meilleure vue d’ensemble de la répartition modale, il reste cependant deux importantes zones d’ombre qui devront encore faire l’objet d’une attention particulière :
    - la mesure systématique et régulière du trafic sur l’ensemble des réseaux non structurants, qui nécessitera de facto des moyens supplémentaires ;
    - l’estimation, dans des unités de mesure comparables (voyageurs-kilomètres), du trafic ferroviaire.

    L’inconvénient d’un indicateur comme les parts modales est qu’il implique de connaître, de la même manière, avec le même degré de précision, à la même échelle et dans une même temporalité, l’usage particulier des différents modes qui sont comparés.
    On l'aura donc compris, il n’est pas possible à ce stade de proposer une image précise des parts modales et de leur évolution récente à l’échelle de la Wallonie. Cela étant, des estimations peuvent être proposées, comme elles l’ont été dans la Vision FAST 2030, les dernières se trouvant ici : Répartition modale du transport de personnes (wallonie.be) ou là : Demande de transport terrestre et répartition modale - Iweps.

    J’attire l'attention sur le fait que, dans le cadre de notre ambition globale de réduction de 55 % de nos émissions de gaz à effet de serre (et plus largement de réduction des pressions environnementales du système de transport), les parts modales ne constituent pas vraiment un indicateur de suivi adéquat. Les pressions/émissions sont avant tout liées à l’intensité (absolue) d’usage des réseaux et aux types de véhicules y circulant.

    Dans ce contexte, la composition du parc de véhicules, qui fait l’objet de la deuxième partie de la question, est un élément déterminant. Sur cette composition, nous disposons a contrario de chiffres permettant de suivre précisément l’évolution des trajectoires.

    Le parc de véhicules regroupe tous les véhicules motorisés inscrits en Wallonie ; les décomptes se faisant au 1er août de chaque année. Les données sont issues des calculs réalisés par l’IWEPS au départ des données publiées par STATBEL (ces dernières étant produites par la DIV du SPF Mobilité & Transport).

    Au 1er août 2021, le parc automobile wallon comptabilise 2 426 867 véhicules (contre 2 384 816 en 2020) dont 1 831 269 voitures particulières (soit .75 % du parc).
    Les voitures électriques sont au nombre de 6 270 (contre 3 707 en 2020, en augmentation de 69 %) ; elles représentent 0,34 % du parc des voitures particulières wallon. Les voitures hybrides sont également en progression avec 49 634 unités (contre 29 566 en 2020), ce qui correspond à 2,7 % du parc de voitures particulières.
    L’ensemble représente donc à ce jour un peu plus de 3 % du parc des voitures particulières.