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L'Ecopôle de Farciennes

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 703 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 13/06/2022
    • de CLERSY Christophe
    • à BORSUS Willy, Ministre de l'Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l'Innovation, du Numérique, de l'Aménagement du territoire, de l'Agriculture, de l'IFAPME et des Centres de compétences
    Il y a quelques jours, on apprenait à travers la presse que dans une bonne année, l'entreprise Separtech prendra ses quartiers sur l'Ecopôle de Farciennes. Separtech qui, depuis quatre ans, occupe un hall relais d'Igretec sur le zoning de Fleurus-Farciennes a décidé d'occuper son propre bâtiment tout en agrandissant considérablement sa surface de production.

    L'Écopôle de Farciennes a été élaboré par l'intercommunale Igretec dès 2006. Ce projet visait la création d'un nouveau parc d'activités économiques s'inscrivant dans la philosophie du développement durable.

    Une charte avait à l'époque été élaborée afin que les entreprises répondent à un certain nombre de critères environnementaux directement liés au projet.

    L'Ecopôle a aussi permis la requalification d'une friche industrielle de près 125 hectares qui sont aujourd'hui disponibles. Actuellement, l'entreprise « Sedisol » est déjà présente sur cette zone et « Ecoterres » y a rassemblé ses activités dans une nouvelle infrastructure.

    Dans une réponse à une de mes précédentes questions sur ce dossier, Monsieur le Ministre m'indiquait que « l'Ecopôle a déjà fait l'objet de plusieurs marques d'intérêt, des discussions sont en cours avec des entreprises locales et/ou étrangères pour s'implanter sur le site ».

    De manière globale, où en est le développement du site ? Quelles mesures proactives ont été prises afin de concrétiser les intérêts qui se sont manifestés pour cette zone ?

    Parallèlement, il y a quelques mois, Google avait indiqué vouloir porter un nouvel investissement en Wallonie, sur ce site.

    Comment la Wallonie entend-elle accompagner ce projet ? Quels sont les engagements de la Région concernant le financement du projet et les différentes questions techniques liées au projet ?

    Quels sont ses engagements afin que Google rencontre très concrètement les balises liées à l'économie circulaire et à la durabilité qui sont des spécificités de cette zone d'activités économiques ?
  • Réponse du 06/07/2022
    • de BORSUS Willy
    Comme l’honorable membre le mentionne clairement, le projet d’Ecopôle vise la création d’un parc d’activités économiques mixte et industriel dédicacé au développement durable sur le territoire des communes de Farciennes, d’Aiseau-Presles et de Sambreville. Ce projet est porté par l’Intercommunale pour la gestion et la réalisation d'études techniques et économiques (IGRETEC).

    L’idée de base de ce projet est de concentrer, au sein d’un même espace dédié, un ensemble d’activités complémentaires, privées et publiques, regroupant des entreprises, des centres de formations et des centres de recherches rejoignant la thématique du développement durable. Ces domaines d’activités pourront, à titre d’exemple, brosser les domaines de l’assainissement, de la valorisation des sous-produits, des énergies renouvelables ou encore des écoproduits.

    Les entreprises qui seront demandeuses de s’y installer seront sollicitées afin de se conformer aux prescrits relatifs à la philosophie du développement durable, que ce soit au niveau des produits finis, du processus de fabrication ou de fonctionnement, ou encore du bâtiment qui les abriteront (gestion collective des déchets, aménagement des parcelles, et cetera). Cet aspect sera structuré autour d’un « passeport vert » répondant à de multiples critères, notamment en termes d’impositions urbanistiques et environnementales.

    Enfin, ce projet d’Ecopôle poursuit également un enjeu essentiel pour la région puisqu’il s’inscrit dans un vaste projet de désenclavement de la porte Est de Charleroi. L’Ecopôle sera le maillon fort du réaménagement et de l’assainissement de ce site ayant accueilli par le passé des industries et un charbonnage.

    Il faut rappeler que les engagements précis liés à la spécificité du site découlent de l’arrêté ministériel de 2010 approuvant le rapport urbanistique et environnemental de l’Ecopôle.

    Il s’agit pour l’entreprise concernée de respecter le « passeport vert » qui prévoit que chaque entreprise artisanale ou industrielle s’engage à aller « plus loin que la norme » en matière de développement durable sur plusieurs axes (choix laissé libre avec un minimum d’actions à mener), en fonction de l’activité de l’entreprise.

    C’est donc un mécanisme de contractualisation entre les entreprises et l’opérateur pour mettre en œuvre les objectifs en termes de développement durable (notamment en matière de mobilité (déplacements alternatifs à la voiture, de gestion sélective des déchets, de performance énergétique des bâtiments, de l’utilisation de matériaux, et cetera).

    Le développement du Parc d’Activités Economiques de l’Ecopôle progresse notamment avec la concrétisation de plusieurs dossiers. Outre l’acquisition par Google d’un terrain de presque 52 hectares en 2021, d’autres projets sont sur le point de se conclure dans les semaines et mois à venir par la signature d’un acte de vente.

    Ainsi, trois entreprises ont d’ores et déjà introduit leur demande de permis, dont Separtech. Sept autres projets sont actuellement en phase d’étude. Ils concernent des secteurs d’activités variés tels que la logistique et l’e-commerce, la production industrielle, l’ingénierie et l’énergie.

    Au total, ces projets concernent une demande de mise à disposition de terrains pour environ 13,5 nouveaux hectares.

    Chacun de ces projets fait l’objet d’une analyse et d’un suivi continu par IGRETEC afin d’en faciliter la concrétisation. Aussi, cet accompagnement proactif vise à assurer l’intégration de la philosophie de l’Ecopôle dans les différentes composantes des projets.

    En parallèle, des projets de déploiement d’infrastructures de production d’énergies renouvelables sont également à l’étude au sein du Parc d’Activités Economiques afin de soutenir, à terme, la création d’une communauté locale d’énergies renouvelables à laquelle les entreprises pourront s’associer.

    Par ailleurs, comme il le mentionne, IGRETEC s’est doté depuis d’outils d’accompagnement des entreprises, notamment au travers d’une charte.

    L’objectif de ce document est de définir les éléments constitutifs de la trajectoire d’amélioration des entreprises en matière de développement durable et d’économie circulaire en vue d’une intégration cohérente et harmonieuse sur le site de l’Ecopôle et dans son environnement.

    Google prendra donc, de façon ferme et précise, comme toute autre entreprise, les engagements définis dans le cadre de l’élaboration de cette charte, qui listera les projets dans lesquels l’entreprise souhaite s’investir.

    Les projets peuvent être multiples et plusieurs pistes sont explorées : l’association de sources d'énergie éolienne et solaire, le stockage par batterie, la mise en œuvre d’un réseau de chaleur, des interventions positives sur la parcelle en termes de préservation de l’environnement et de développement de la biodiversité, et cetera.

    En ce qui concerne les questions techniques évoquées, Igretec accompagne l’entreprise dans ses contacts et démarches auprès d’ELIA, gestionnaire en charge de l’accès au réseau électrique, afin de pouvoir bénéficier d’une capacité de raccordement compatible avec son projet et son profil de consommation.

    Suivant les informations reçues de la Direction de l’Investissement, à ce jour, aucune demande d’aide ou dossier d’investissement n’a été déposée de manière formelle par cette grande entreprise auprès de ce service. Il n’y a donc aucun engagement de la Wallonie à ce propos.