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La ligne 2 du tram à Liège

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 917 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 13/06/2022
    • de GREOLI Alda
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie, de la Mobilité et des Infrastructures
    Une vingtaine d'associations dont notamment Navetteurs.be, UrbAgora et plusieurs comités de quartier organisent une marche le 12 juin prochain en faveur d'une deuxième ligne du tram à Liège. Celle-ci relierait Chênée à Ans en passant par l'hôpital du MontLegia, la place Saint Lambert et Outremeuse.

    Cette ligne, selon les organisateurs de la marche, devrait augmenter significativement la capacité de transport sur cet axe. Elle serait par ailleurs plus efficace que les lignes à haut niveau de service qui sont prévues pour ce tracé dans le Plan urbain de Mobilité.

    Cette ligne deux est-elle actuellement envisagée comme une possibilité pour améliorer la mobilité à Liège ?

    Quelle est la position de Monsieur le Ministre sur la création de cette deuxième ligne de tram ?
  • Réponse du 24/08/2022
    • de HENRY Philippe
    Comme le sait l'honorable membre, le réseau urbain de transport en commun liégeois a fait l’objet d’une importante étude de redéploiement, pour laquelle le TEC et la Région wallonne ont été accompagnés du bureau d’étude Transamo.
    Cette étude a identifié la nécessité de développer une ligne BHNS « Chênée – Place Saint-Lambert – Mont Légia – Ans ». Les besoins en termes de capacité et les niveaux de service ont pu être déterminés grâce à une modélisation.
    Celle-ci estime que le nombre de passagers de cette ligne dite « Transurbaine » s’élèvera à environ 30 000 voyageurs par jour, à comparer avec les 90 000 voyageurs attendus sur l’axe du tram actuellement en travaux.

    Le projet de BHNS, en cours d’étude par l’Opérateur de Transport de Wallonie doit donc permettre de répondre aux besoins en termes de capacité sur cet axe transversal.

    Une offre BHNS doit être vue comme un « tram sur pneu » : elle bénéficie aussi d’un maximum d’infrastructures dédiées, garantissant une performance et une fiabilité de l’offre de transport public, tant en prenant en compte l’insertion urbaine nécessaire, et permettant d’offrir une vitesse commerciale similaire à ce que pourrait proposer un tram, dans un environnement vallonné que représente la montée vers Ans.

    La mise en œuvre est également plus rapide qu’un tram : la Région vise la mise en œuvre de la ligne BHNS Transurbaine d’ici 2026. Le TEC étudie l’acquisition d’un matériel roulant biarticulé dédié à cette offre, à l’instar de nombreuses autres villes françaises par exemple.
    Ce mode de transport apparait adéquat au regard du besoin de mobilité urbaine, notamment au regard de la croissance visée dans le cadre de la vision fédérale « Rail 2040 » qui prévoit de faire circuler 4 trains par heure sur les liaisons suburbaines. Cet important développement du réseau ferroviaire, déjà initié à Liège, apportera une réponse de transport public complémentaire aux besoins de déplacement sur cet axe.

    Au vu de ces deux éléments (le développement d’une ligne BHNS et le renforcement de la fréquence du réseau ferroviaire en agglomération), et en regard de la situation budgétaire wallonne, il apparaît peu opportun de développer rapidement un mode plus lourd comme le tram sur cet axe.

    Je n’y suis cependant certainement pas opposé en soi, les investissements liés au BHNS sont d’ailleurs tout à fait adaptés en cas de conversion vers un tram, mais il convient de procéder par étapes dans la réalisation des infrastructures de mobilité.