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La formation continue dans le secteur de la construction

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 554 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 14/06/2022
    • de TZANETATOS Nicolas
    • à MORREALE Christie, Ministre de l'Emploi, de la Formation, de la Santé, de l'Action sociale et de l'Economie sociale, de l'Egalité des chances et des Droits des femmes
    On le sait, les techniques dans le secteur de la construction sont en perpétuelle évolution tant pour la rénovation que pour les constructions neuves afin notamment de proposer des bâtiments toujours plus performants du point de vue énergétique.

    De plus, l'utilisation croissante de la numérisation et des nouvelles technologies est aussi une réalité dans le secteur. Les recours de plus en plus importants aux drones et aux impressions 3D en sont des exemples. Les tâches et le travail quotidien des travailleurs du secteur se modifient donc au cours de leur carrière.

    La formation continue et la remise à niveau des travailleurs du secteur de la construction sont donc des éléments essentiels tant pour la compétitivité de nos entreprises, la performance énergétique de nos futurs bâtiments que pour la valorisation des travailleurs sur le marché de l'emploi.

    Quel regard Madame la Ministre porte-t-elle sur la formation continue des travailleurs de la construction ? De quelle manière sont prises en compte les innovations dans le secteur de la construction dans l'offre de formations ?
  • Réponse du 28/06/2022
    • de MORREALE Christie
    Le FOREm accueille favorablement l’utilisation croissante des nouvelles technologies dans la construction. Elles constituent un levier pour diminuer la pénibilité de certaines tâches (ex. exosquelette qui soulage des parties du corps particulièrement sollicitées) tout en améliorant la productivité. Les nouvelles technologies peuvent également jouer un rôle important pour susciter de nouvelles vocations, point particulièrement sensible au vu de la pénurie de main-d’œuvre dans le secteur.

    De plus, ces technologies sont indispensables pour le développement de l’économie circulaire et, in fine, pour atteindre les objectifs de réduction des gaz à effet de serre que le Gouvernement s’est fixés (Ex. le BIM - Building Information Modeling – qui permet une gestion efficace du cycle de vie du bâtiment).

    Les formations professionnalisantes suivent et s’adaptent aux évolutions détectées. Cependant il s’agit d’un exercice prospectif délicat, car entre la vitesse de diffusion souhaitée de ces technologies et la réalité, il y a des zones d’incertitudes. Dans ce contexte, les centres Construforms du Hainaut et de Liège ont ainsi marqué la volonté pour les demandeurs d’emploi d’investir dans :
    - l’information des apprenants sur l’impact du numérique pour le secteur et sur les métiers de la construction avec, entre autres, une présentation des outils numériques existants dans le secteur ;
    - la formation des apprenants à l’utilisation des outils numériques avec l’objectif de banaliser son emploi par l’intégration des outils numériques « légers » (application sur smartphones et tablettes dans les formations) et la création d’un espace dédié aux outils et technologies numériques appliquées à la construction. Les différents outils (maquette BIM, exosquelette …) pourront être utilisés pour de la sensibilisation/information, mais aussi pour la formation.

    Des investissements conséquents ont été demandés pour ces développements dans le cadre des projets européens FSE et FEDER (création de maquettes numériques, acquisition de casques de réalité virtuelle, d’exosquelettes, d’imprimante 3D). Ils visent principalement le public des demandeurs d’emploi.

    Il s’agira de fournir une offre de formation analogue aux travailleurs à travers les projets tels que les « Digital Factories » qui visent précisément à développer une offre de formation moderne permettant de répondre aux besoins du marché et de ses acteurs dans le contexte de la transformation numérique.