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Le diagnostic des troubles du spectre de l'autisme (TSA) chez les personnes adultes

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 564 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 14/06/2022
    • de AHALLOUCH Fatima
    • à MORREALE Christie, Ministre de l'Emploi, de la Formation, de la Santé, de l'Action sociale et de l'Economie sociale, de l'Egalité des chances et des Droits des femmes
    Suite à la décision du CRAL de Liège de ne plus réaliser de diagnostic du trouble autistique chez les adultes, j'ai été interpellée quant à la situation que rencontrent aujourd'hui les adultes en quête d'un diagnostic officiel de troubles du spectre de l'autisme (TSA).

    Aujourd'hui, le CRAL se focalise sur le diagnostic TSA des enfants. Je ne remets d'ailleurs pas en question l'impératif de permettre aux enfants un diagnostic précoce, absolument nécessaire pour minimiser les conséquences du TSA sur les troubles de développement. Ce centre de référence, lors des accords de la Ste Emilie, est resté attaché aux compétences de la Fédération Wallonie-Bruxelles, relevant des hôpitaux universitaires, suite à l'accord conclu par les négociateurs de l'époque.

    Face à l'absence de diagnostics au sein d'acteurs reconnus, les professionnels du secteur, tel le SUSA, pointent certains dangers si le diagnostic TSA pour les adultes n'est pas possible dans un centre officiel et reconnu. Outre les dérives d'un sous ou surdiagnostic, certains acteurs privés s'arrogent en effet le droit de rendre un diagnostic coûteux, puisque non remboursé, et parfois abusif.

    Face à ces constats, je souhaite adresser à Madame la Ministre les questions suivantes.

    Comment les patients sont-ils aujourd'hui prévenus des dérives possibles ?

    Quelles sont les solutions autres que le recours à des acteurs privés non-remboursés pour obtenir un diagnostic TSA chez une personne adulte ?

    Quels sont les centres reconnus en Wallonie pour assurer la prise en charge des diagnostics TSA pour adultes ?
  • Réponse du 06/09/2022
    • de MORREALE Christie
    Les centres de référence en autisme auparavant financés par l’INAMI via des conventions de revalidation ont été transférés aux entités fédérées lors de la sixième réforme de l’État.

    Le territoire wallon compte 3 centres de référence en autisme dont un spécifiquement destiné aux enfants et adolescents.

    L’AViQ finance ainsi le Centre « Jean-Charles Salmon » de la Fondation SUSA à Mons. Ce centre met la priorité sur la détection précoce afin de permettre des prises en charge thérapeutiques. Sa convention prévoit qu’il réalise des diagnostics pour enfants, adolescents et adultes. Ce centre réalise donc également des diagnostics pour les adultes, mais ces derniers ne constituent pas la majorité de leur patientèle.

    En outre, sous mon impulsion, un nouveau centre de référence pédopsychiatrique bénéficie d’une convention de revalidation, situé au CHU UCL Namur, en partenariat avec VIVALIA. Ce centre a démarré ses activités ce 1er juillet 2022. Il émane du centre neuropédiatrique du CHU UCL Namur.

    Enfin, le centre liégeois, le « CRAL » a été transféré à la Fédération Wallonie-Bruxelles considérant qu’il est organisé par un hôpital universitaire. Le CRAL organisait davantage de diagnostics pour les adultes soit environ 50 par an. Considérant l’existence d’une liste d’attente importante, son pouvoir organisateur a récemment décidé de ne plus réaliser des diagnostics pour les adultes.

    J’ai interpellé ma collègue concernant la situation du CRAL vu les rumeurs de fermeture qui circulaient. Il n’est donc pas question d’une fermeture, mais d’une réorganisation de ses activités. Pour le surplus, je ne puis qu'inviter à interpeller directement ma collègue.