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La possibilité d'accueillir des réfugiés ukrainiens dans les maisons de repos à l'instar de la Flandre

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 566 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 14/06/2022
    • de DURENNE Véronique
    • à MORREALE Christie, Ministre de l'Emploi, de la Formation, de la Santé, de l'Action sociale et de l'Economie sociale, de l'Egalité des chances et des Droits des femmes
    Dans le contexte dramatique de la guerre en Ukraine, la Wallonie se mobilise depuis plusieurs semaines pour accueillir les réfugiés ukrainiens sur son territoire. À cet effet, le Ministre-Président et le Ministre du Logement ont récemment fait part de la stratégie mise en place par la Région, en collaboration avec les communes et le Fédéral, en vue d'organiser au mieux et le plus dignement possible l'accueil des réfugiés.

    Le Gouvernement a défini une stratégie en cinq axes, à savoir :
    - miser sur l'accueil citoyen ;
    - le recensement d'hébergements collectifs ;
    - le recensement de terrains en vue d'accueil du logement modulaire ;
    - le soutien aux communes ;
    - en cas de nécessité, la réquisition.

    Concernant l'axe « recensement d'hébergements collectifs », j'aurais voulu savoir si, à l'instar des réflexions qui ont été menées en Région bruxelloise et en Flandre, le Gouvernement wallon envisageait la possibilité d'ajouter les maisons de repos à la liste des possibilités d'accueil s'il venait à manquer des places.

    Si, après l'avoir envisagé, la Région bruxelloise a finalement exclu cette option, en Région flamande, les maisons de repos peuvent volontairement offrir des lits aux réfugiés ukrainiens, à leurs propres frais.

    Qu'en est-il en Wallonie ?

    Cette possibilité est-elle envisagée par le Gouvernement wallon au cas où les places d'accueil viendraient à manquer chez nous ? Dans l'affirmative, comment cela serait-il mis en place de manière concrète ?
  • Réponse du 11/07/2022
    • de MORREALE Christie
    Les maisons de repos et maisons de repos et de soins sont dédicacées à l’accueil de personnes âgées dont l’âge moyen, à l’entrée, s’élève à 82 ans. Le plus souvent, ces personnes présentent de nombreuses vulnérabilités.

    La population ukrainienne est peu vaccinée contre la Covid et composée de personnes jeunes avec des enfants eux aussi moins protégés par les vaccins que nos enfants.

    Il a donc été décidé de maintenir la spécificité du public cible dans ces établissements, ce qui signifie qu’une personne âgée réfugiée d’Ukraine peut tout à fait entrer dans ce type d’établissement, comme ce fut le cas, les jours derniers, à Arlon, en vue d’une prise en charge adéquate et répondant à ses besoins. Dans ce cas, la personne âgée avait été hospitalisée et donc bénéficié d’un suivi médical approprié.

    Il en va différemment des résidences-services : les logements de ces dernières peuvent effectivement être affectés à des réfugiés ukrainiens, si, au niveau local, il existe une demande et moyennant disponibilité et accord de différentes parties. Ces logements individuels correspondent mieux aux besoins de familles avec ou sans enfant et à la cohabitation avec des personnes âgées.

    Ces modalités ont été précisées aux gestionnaires des établissements par l’AViQ.
    Il reste toutefois certain qu’un bourgmestre peut réquisitionner des chambres en maison de repos ou en maison de repos et de soin, en cas de nécessité, mais ce n’est pas la solution idéale.

    Dans ce cas, notre financement étant affecté aux soins des personnes âgées ne pourra être activé au bénéfice de l’établissement. Il est clair qu’il s’agira alors d’une difficulté pour le gestionnaire qui pourrait voir son forfait diminué. Il appartiendra à l’autorité qui aura recouru à cet hébergement de conclure un accord financier avec le gestionnaire.

    Si la crise humanitaire devait se prolonger et que des flux de population plus importants devaient être gérés, il est clair que la position adoptée actuellement pourrait être réévaluée, en collaboration avec mon Collègue en charge de la tutelle sur les pouvoirs locaux, le Ministre Christophe Collignon.