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La demande de 21 ONG d'interdire le broyage et le gazage de poussins au sein de l'Union européenne

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 653 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 14/06/2022
    • de ANTOINE André
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    Chaque année, 330 millions de poussins sont gazés ou broyés dans l'Union européenne. Face à ce constat, 21 ONG ont adressé une lettre ouverte aux ministres de l'Agriculture des 27 États membres, réunis au Conseil de l'UE. Celles-ci exigent une interdiction de la mise à mort des poussins et des canetons, actuellement autorisée par broyage ou gazage.

    Pourtant, selon une enquête menée par la Commission européenne : 94 % des presque 60 000 répondants sont en faveur d'une interdiction. Même tendance en Belgique : selon un sondage réalisé par Yougov, 67 % des Belges sont pour son interdiction.

    Pour Gaia, ainsi que pour les ONG signataires de la lettre ouverte, l'élimination de ces individus très jeunes, à une si grande échelle, doit cesser. Certains pays se sont d'ores et déjà engagés pour limiter la pratique. En Wallonie, le broyage est interdit depuis 2021, mais pas le gazage. Pourtant, plusieurs pays comme l'Allemagne ont d'ores et déjà interdit ces deux pratiques.

    Quel est l’avis de Madame la Ministre sur le sujet ?

    Compte-t-elle donner suite à cette lettre ouverte et soutenir, après examen, le prochain texte proposé par la Commission en 2023 visant une interdiction de l'élimination des poussins dans la totalité des pays membres ?

    Compte-t-elle se réunir avec son collègue, le Ministre Borsus, ainsi que ses homologues bruxellois et flamands afin d'adopter une position commune quant à cette interdiction d'élimination pure et simple ?

    Elle avait mandaté un consortium de chercheurs pour réaliser une étude nommée « Live or Die » sur les alternatives à la mise à mort des jeunes mâles dans la filière des œufs ou celles du lait. Quels sont aujourd'hui les résultats de cette étude ?
  • Réponse du 06/09/2022
    • de TELLIER Céline
    Je suis totalement favorable à l’interdiction de la mise à mort des poussins et des canetons d’un jour. Au-delà du bien-être animal, il s’agit d’une question éthique et d’une responsabilité collective que nous portons.

    J’ai d’ores et déjà interdit le broyage de poussins en Wallonie, ce qui constitue une première avancée.

    Pour le reste, l’étude « Live or Die » est maintenant terminée. Des éléments de réflexion très intéressants sont apparus. Par exemple, la possibilité d’élever des races mixtes, permettant à la fois la production d’œufs et de viande. Pour éviter la mise à mort systématique des poussins mâles dans la filière pondeuse, il y a également la possibilité de mettre en place le sexage in ovo, c’est-à-dire de déterminer le sexe du poussin à venir avant la première semaine de couvaison. Cette technique est préconisée en Allemagne et en France. La réflexion est en cours, car il existe un certain pourcentage d’erreur et un questionnement sur l’aspect éthique de la technique.

    L’ensemble du rapport, qui analyse les différentes alternatives, est disponible sur le portail du bien-être animal.

    Je resterai donc très attentive aux discussions sur cette thématique en Belgique et en Europe, et je ne manquerai pas de soutenir toute initiative permettant des avancées.