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Les difficultés des personnes électrohypersensibles

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 655 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 14/06/2022
    • de AHALLOUCH Fatima
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    Wifi, smartphones, antennes-relais, appareils connectés... Nos organismes sont quotidiennement soumis à un bombardement d'ondes. Or, on estime que 5 % de la population souffrent, à des degrés divers, de l'exposition aux champs électromagnétiques artificiels. Les principaux symptômes évoqués par les personnes électrohypersensibles (EHS) sont des douleurs, des maux de tête mais aussi des souffrances articulaires et musculaires, des troubles de sommeil, de l'épuisement, des pertes de mémoire, des problèmes de concentration ou d'apprentissage, des atteintes à la vision, des acouphènes, des nausées, des vertiges, de la nervosité, de l'irritabilité, des palpitations et autres troubles du rythme cardiaque.

    Pour fuir ces ondes, sources de souffrances, plusieurs EHS s'installent au sein de zones grises où l'exposition aux ondes est nettement moins forte. Ainsi, le Conseil communal de Tintigny a entériné l'idée de garder l'endroit protégé d'une trop forte exposition aux ondes et s'est engagé à ce qu'aucune antenne ne soit installée à proximité.

    À l'heure où le Gouvernement wallon s'engage dans la lutte contre les zones blanches et grises, les membres de l'Association pour la reconnaissance de l'électrohypersensibilité (AREHS) sont particulièrement inquiets.

    En attendant les résultats de l'étude de l'ISSeP concernant les EHS, et dont la publication des résultats a été postposée à septembre, Madame la Ministre compte-t-elle, par principe de précaution, conserver des zones en Wallonie, à l'instar de Tintigny, moins soumises aux ondes ?

    Prévoit-elle d'avancer sur d'autres mesures de prévention en matière de santé liée aux champs électromagnétiques ?
  • Réponse du 26/08/2022
    • de TELLIER Céline
    Le projet ENVI-EHS, mené par l’ISSeP et qui vise à caractériser l'hypersensibilité aux champs électromagnétiques (CEM) est toujours en cours. Ce projet, ayant pris du retard suite à la crise Covid, a été prolongé jusqu’au 30 septembre 2022. Cette prolongation permet la poursuite des tests avec des volontaires dans les conditions les plus appropriées en vue d’obtenir des séries statistiquement significatives. Ces tests de provocation en double aveugle sur des volontaires en partenariat avec Sciensano visent à aider les personnes électrosensibles à objectiver leur ressenti.

    Une fois les résultats obtenus, les implications et mesures éventuelles à prendre pour protéger les personnes concernées seront analysées. La nécessité de généraliser la préservation voire la mise en place de zones dites « grises » ou « blanches » correspondant à des zones moins soumises aux ondes électromagnétiques (OEM) en Wallonie fera partie de cette évaluation.

    Par ailleurs, il est important de rappeler que la campagne de surveillance destinée à mesurer l'exposition aux CEM, constitue la priorité des actions qui seront menées par l’ISSeP à partir de 2022 dans le cadre de la mise en œuvre de la fiche-action WALL-EMF.

    Ces campagnes de mesure de l’exposition viseront notamment à informer le public et le politique des niveaux d’exposition à proximité d’antennes 5G durant le déploiement du réseau en Wallonie, via des contrôles systématiques et des mesures de suivi des niveaux d’exposition globale en des points fixes choisis.

    Signalons également que l’ISSeP effectue déjà des contrôles du rayonnement électromagnétique émis par des antennes émettrices visées par le décret du 3 avril 2009 relatif à la protection contre les éventuels effets nocifs et nuisances provoqués par les rayonnements non ionisants générés par des antennes émettrices stationnaires.