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Le potentiel de biogaz en Wallonie

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 925 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 14/06/2022
    • de DESQUESNES François
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie, de la Mobilité et des Infrastructures
    À l'occasion d'une question écrite que j'ai adressée au Ministre Borsus, celui-ci m'indiquait en ce qui concerne le biogaz agricole qu'il y a actuellement « 46 unités installées sur l'ensemble du territoire wallon. Parmi celles-ci, 18 sont de type agricole avec une puissance en équivalence électrique installée de plus de 50 kWél et 15 sont des micro-unités agricoles fonctionnant à une puissance en équivalence électrique installée inférieure à 50 kWél. »

    Il s'agit donc de la situation actuelle.

    Monsieur le Ministre dispose-t-il d'informations relatives au potentiel de biogaz en Wallonie qui est pour le moment inexploité ?

    Quelles sont les estimations existantes ?

    Quels sont les objectifs et quel est le potentiel wallon en termes de production de biogaz ?

    Quelle part de la consommation actuelle de gaz en Wallonie le biogaz pourrait-il couvrir ?
  • Réponse du 25/08/2022
    • de HENRY Philippe
    Le biogaz a un potentiel réaliste de 15,6 TWh PCS (potentiel calorifique supérieur). Ce chiffre, établi par Valbiom dans le cadre d’une étude menée avec Gas.be, vaut pour toute la Belgique.

    Ces 15,6 TWh permettraient de couvrir environ 9 % de la consommation actuelle de gaz naturel en Belgique. Flandre et Wallonie se partagent à 46,5 % et 53 % les « gisements », soit la capacité de fournir la matière première via l’agriculture, les déchets, etc.

    C’est l’agriculture qui serait le fournisseur principal, constituant 80 % du gisement, via résidus de culture (14 %), cultures intermédiaires (37 %), effluents d’élevage (29 %).

    Valbiom estime que plus de 2/3 du potentiel de biogaz pourraient être injectés dans les réseaux existants de gaz naturel. Avec certaines limitations en Wallonie puisque le réseau de gaz n’est pas aussi étendu en Wallonie qu’en Flandre.

    C’est donc bien une part substantielle de gaz naturel qui pourrait être convertie favorablement. À ceci, j’ajouterais le potentiel de gaz de mine et le gaz de synthèse qui restent des options potentiellement intéressantes pour couvrir une part des usages en gaz actuels en rappelant que les efforts actuels en termes d’efficacité énergétique devraient permettre, dans une certaine mesure, de diminuer rapidement les usages du gaz et, partant, d’augmenter le pourcentage d’incorporation.

    Une étude additionnelle devrait permettre de mieux circonscrire le potentiel et de définir, au mieux, les moyens de l’exploiter.