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L’étude du "Johns Hopkins Institute" concluant à l’inutilité des mesures de restriction des libertés pour diminuer la mortalité due au Covid-19

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 576 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 14/06/2022
    • de VANDORPE Mathilde
    • à MORREALE Christie, Ministre de l'Emploi, de la Formation, de la Santé, de l'Action sociale et de l'Economie sociale, de l'Egalité des chances et des Droits des femmes
    À la page 31 de l'étude « A Literature Review and Meta-Analysis of the Effects of Lockdowns on Covid-19 Mortality » datée de janvier 2022 du réputé et respecté Johns Hopkins Institute, il est dit (traduction libre) : « Par rapport à une politique basée uniquement sur des recommandations aux citoyens, nous trouvons peu de preuves que les lockdowns ont eu un impact notable sur la mortalité due aux Covid-19. […] En effet, selon les études sur l'indice de rigueur, les lockdowns en Europe et aux États-Unis n'ont réduit que de 0,2 % en moyenne la mortalité liée au Covid-19. ».

    En pages 35 et 36 de cette même étude, il est dit (traduction libre) : « Nous ne trouvons pas de preuve claire que les SIPO [les mesures de confinement] ont eu un impact notable sur la mortalité de Covid-19. Certaines études font état d'une relation négative importante entre les lockdowns et la mortalité de la période Covid-19, mais cela semble être dû à des séries de données courtes qui ne couvrent pas une « vague » complète de Covid-19. Plusieurs études font état d'une légère relation positive entre les lockdowns et la mortalité liée à l'épidémie Covid-19. Bien que cela semble contre-intuitif, cela pourrait être le résultat du fait qu'une personne infectée (asymptomatique) isolée à son domicile dans le cadre d'un SIPO peut infecter les membres de sa famille avec une charge virale plus élevée, provoquant une maladie plus grave. L'effet global mesuré par la moyenne pondérée par la précision est de -2,9 %. Ce résultat est conforme à celui de Nuzzo et al. (2019), qui affirment que « dans le contexte d'un agent pathogène respiratoire à fort impact, la quarantaine peut être la mesure particulière la moins susceptible d'être efficace pour contrôler la propagation en raison de la transmissibilité élevée » et du groupe de rédaction de l'Organisation mondiale de la santé (2006), qui conclut que « l'isolement et la quarantaine forcés sont inefficaces et peu pratiques. » ».

    En page 39, à propos des mesures plus particulières, il est dit (traduction libre) : « Nous ne trouvons aucune preuve que les fermetures d'établissements, les fermetures d'écoles, les fermetures de frontières et la limitation des rassemblements aient eu un effet notable sur la mortalité due aux Covid-19. Il existe quelques preuves que les fermetures d'entreprises réduisent la mortalité due au Covid-19, mais la variation des estimations est importante et l'effet semble lié à la fermeture des bars. ».

    L'étude conclut ainsi en page 43 (traduction libre) : « Ces coûts pour la société doivent être comparés aux avantages des confinements, dont notre méta-analyse a montré qu'ils sont, au mieux, marginaux. Un tel calcul standard des avantages et des coûts conduit à une conclusion forte : le confinement doit être rejeté d'emblée comme instrument de politique pandémique. »

    Madame la Ministre partage-t-elle l'analyse du "Johns Hopkins Institute" ?
  • Réponse du 15/09/2022
    • de VANDORPE Mathilde
    L'auteur de la QE a choisi d'appliquer l'art.144.4 du règlement du Parlement de Wallonie.