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Les piscines publiques face à la montée du prix de l’énergie

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 154 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 16/06/2022
    • de LEPINE Jean-Pierre
    • à DOLIMONT Adrien, Ministre du Budget et des Finances, des Aéroports et des Infrastructures sportives
    Face à la flambée des prix de l'énergie, les piscines publiques s'inquiètent de voir leurs factures s'envoler. En temps normal, les piscines ont déjà une consommation d'énergie très élevée, mais, avec les prix qui explosent, les piscines communales s'attendent à ce qu'il en soit de même pour leur budget.

    En Belgique, les budgets d'énergie des piscines communales sont négociés par des intercommunales. Grâce à ce système, les piscines bénéficient d'un tarif fixe pour une durée déterminée qui se termine en 2022. C'est donc en 2023 que les piscines connaîtront l'impact financier de la crise.

    En France, plusieurs piscines ont annoncé leur fermeture l'été afin de réduire leur consommation d'énergie. Or les spécialistes estiment que maintenir une piscine fermée ou ouverte coûte presque la même chose. En effet, il faut que l'eau reste en mouvement pour ne pas devenir verte et si l'on vide le bassin, les carreaux peuvent s'abîmer et commencer à s'effriter.

    Différentes mesures pourraient être prises pour réduire la consommation en énergie des piscines, comme diminuer la température de l'eau d'un degré. Une autre option pourrait être d'augmenter les prix d'entrée ou des abonnements, mais cela serait contraire à une politique du « sport pour tous », que nous devons favoriser, et ce serait bien malvenu à l'aune de la baisse du pouvoir d'achat que connaissent nos concitoyens.

    Monsieur le Ministre souhaite-t-il encourager les piscines publiques à baisser la température de l'eau afin d'alléger les coûts ?

    Afin d'éviter que certaines communes ne décident de fermer les piscines, même de manière provisoire, compte-t-il les sensibiliser à s'abstenir de choisir cette option ?

    Au vu du rôle social que remplissent ces infrastructures, compte tenu de l'existence d'une pénurie de piscines, lui apparaît-il opportun d'implémenter des primes à l'énergie au bénéfice des piscines publiques afin de minimiser l'impact financier sur ces dernières de la crise énergétique et, ce faisant, d'éviter les décisions de fermeture, fussent-elles temporaires ?

    Quelles actions préventives pourrait-on mettre en place afin de prévenir l'explosion des charges énergétiques des piscines publiques ?
  • Réponse du 08/07/2022
    • de DOLIMONT Adrien
    Je rappelle ici à nouveau le champ de compétences qui est le mien, à savoir « les infrastructures sportives subsidiées ».

    Il ne m’appartient pas ainsi d’interférer dans la gestion des infrastructures ou encore dans la prise en charge de dépenses liées à l’exploitation de celles-ci, quelle qu’en soit leur nature d’ailleurs.

    Concernant la diminution de la température de l’eau, il me revient en effet que certains gestionnaires de piscines ont décidé de réduire la température de l’eau et de l’air de 1°C.

    Face à la situation actuelle, j’encourage vivement, dans le cadre de nouveaux projets essentiellement, la mise en place de collaborations entre pouvoirs locaux de manière à répartir les charges liées à la conception et à l’exploitation des infrastructures entre partenaires tout en offrant des services qualitatifs aux citoyens.

    En outre, depuis plusieurs années, le département met en œuvre des appels à projets tels que le « plan piscines » ou plus récemment celui visant la rénovation énergétique des infrastructures sportives en vue de réduire la consommation énergétique des infrastructures existantes.

    Le décret du 3 décembre 2020 qui encadre le subventionnement des infrastructures sportives permet lui aussi le financement de tels travaux.

    J’invite évidemment les gestionnaires d’infrastructures à initier des projets visant l’amélioration des performances de leurs bâtiments de telle manière à pouvoir maîtriser leurs dépenses énergétiques dans le futur.

    De tels travaux me paraissent essentiels, non seulement afin de diminuer l’empreinte écologique du secteur, mais aussi afin de faire en sorte que chaque euro dépensé pour celui-ci profite pleinement au monde du sport et à ses adhérents.

    Ceci relève effectivement de ma compétence et j’y attache une importance primordiale.